Cette localité autrement appelée la cité de Alpha Abdourahman petit fils de Saikou Saliou ballâ mô Koïn.
Tougué vient du dialecte Djallonké prononcé «touguen», qui signifie «lieu favorable au chauves-souris».
Au 13eme siècle, la région fut envahie par les Djallonkés. De nos jours quelques villages Djallonkés notamment Ganfata, Bokora, Loumbouta et Bambéna subsistent encore.
C’est à l’arrivée des peulhs musulmans que la zone a été islamisé par les chefs djihads et ils n’ont pas changé le nom en laissant toujours “Tougué” prononcé en Poular.L’actuelle préfecture de Tougué correspond approximativement à l’ancien diwal de Koïn dont le chef était Alpha Saliou Bàllâ, l’une des 9 Diwees (provinces) constituant le royaume musulman du Fouta Djallon.
L’histoire de la préfecture de Tougué est caractérisée par de nombreux bouleversements administratifs. Le 20 février 1901 fut érigé le diwal de Koïn en cercle avec Dabalaya (actuelle sous-préfecture de Kollè) comme chef-lieu. Ce poste a été transféré en 1905 à Kollangui et en 1909 à Tougué. En 1911 Tougué a été divisé en deux districts, dont Koïn avec Alpha Ammar comme chef, et Gadha Kollè avec Alpha Amadou Baïlo. Le 23 novembre 1912, Tougué a été réduit au rang de subdivision et rattaché à Labé. En 1925, la subdivision de Tougué a été supprimée, et les deux cantons ont été directement rattachés à Labé comme étant leur région administratrative. Le 1er janvier 1947, la subdivision de Tougué a été rétablie. Elle est restée telle jusqu’au 1er janvier 1957, date à laquelle elle fut érigée en cercle par le gouvernement de la loi cadre.
Plan Géographique :
La préfecture est comprise dans le cadre formé par les longitudes de 11°00 à 12°00 nord et les latitudes de 11°00 à 12°00 ouest. Elle est limitée au nord par la République de Mali, à l’est par la préfecture de Dinguiraye, au sud par les préfectures de Mamou et Dalaba et à l’ouest par les préfectures de Labé et Koubia. Elle couvre une superficie de 6.400 km2 et s’étend sur une longueur entre 60 km (du nord-ouest au sud-est) et 140 km (du nord-est au sud-ouest).
La pluviométrie étant de 1.550 mm en moyenne par an, la préfecture jouit d’un climat foutanien avec des écartes de température parfois marquées variant entre 18° et 35°C. Deux saisons s’alternent: Une saison sèche de novembre à avril, et une saison pluvieuse de mai à octobre. Le vent dominant est l’harmattan qui souffle de décembre à janvier.
On note l’existence de quelques mares et étangs à Malipan, Moukidjigué et Koloun dans la CRD de Koïn, N’Douka dans la CRD de Fatako, et Koukoutamba dans la CRD de Kollet.
Il existe des sols très riches (plaines) et d’autres très pauvres (bowé). Le sous-sol renferme un important gisement de bauxite non exploité.
Au niveau de l’hydrographie on enregistre trois grands réseaux: la Falémé (au nord), le Bafing (à l’est) et la Gambie. Les principaux cours d’eau sont la Kioma, le Fanhan, le Bafing et la Kaliwolon.
Dans son ensemble la végétation est caractérisée par une savane arborée avec prédominance de graminées sur les bowé. On observe par endroit de galeries forestières le long des cours d’eau. Par rapport à la faune, certaines espèces sont couramment rencontrées, à savoir les cynocéphales, les singes rouges et noirs, les biches, les sangliers, les hyènes, les antilopes et les phacochères. Les espèces les plus rares sont les chimpanzés, les lions, les panthères, les léopards et les céphalophes.
Le territoire administratif est composé d’une Commune Urbain (CU) avec 15 quartiers, et de 9 Communautés Rurales de Développement (CRD) englobant 68 districts au total. Tougué-Centre est situé à 85 km de Labé. Les 9 CRD de la préfecture sont les suivantes: Fatako, Fello-Koundoua, Kansangui, Kolangui, Koïn, Kollet, Konah, Kouratongo et Tangali.
La commune urbaine quant à elle, est composée de 2 quartiers urbains (Tougué 1 et 2) et 13 quartiers périurbains (Ballama, Bolé, Kalanka, Kambaya, Kéléla, Kénya, Ganfata, Oulenko, Ourétembé, Pandjé Fello, Sandaké, Souméta et Soumpoura).
Les principaux ethnies sont les Peuls, les Djallonkés et les Diakankés.
Activités économiques :
Les 90% de la population pratiquent les activités agro-pastorales.
La préfecture se subdivise en trois zones agricoles:
La zone nord très propice à la culture de l’arachide, du mais, du riz, du mil, du fonio, des tubercules et des cultures potagères.
La zone du centre propice au maraîchage, où l’on cultive du fonio, du mais et des tubercules.
La zone sud, aussi propice au maraîchage, avec des vastes plaines aménageables et fertiles, où l’on cultive du riz, des pommes de terre, du mais, du fonio et des tubercules.
L’élevage est la seconde activité dominante dans la préfecture de Tougué. Dans la CRD de Fatako on note l’existence d’une ferme d’élevage moderne réalisée par un fils du terroir.
La chasse représente une autre source de revenus et de nourriture non négligeable. En 2005, le nombre d’armes de feu enregistré dans préfecture a été de 627.
La pêche est pratiquée pour la propre consommation des populations.
NB: Cet article a été écrit par le Site
Lagui24.com dans la rubrique tourisme.