En Guinée prévoit deux types de collectivité, à savoir les Communes et les Régions. Le fonctionnement et l’organisation des collectivités sont régies par le Code des Collectivités locales voté en 2017 par un des rares parlements démocratiquement légitime que notre pays ait eu depuis
son indépendance.
Le CCL à l’article 29 définit distinctement et clairement les compétences réservées aux communes et celles aux régions. Ainsi la gestion de l’environnement et du cadre de vie (hygiène et salubrité) est une compétence entièrement reconnue aux communes. Plus loin l’article 492 du même code qui répartit les ressources des collectivités, dans le volet ressource propre aux communes, alloue totalement et entièrement la Taxe d’hygiène et de Salubrité aux mairies.
Bizarrement, le mois dernier une équipe se réclamant du gouvernorat de la ville de Conakry, se présente dans les mairies sans aucun document certifiant leurs actes, pour installer des cadres que le gouverneur aurait nommé à différents postes au Service d’hygiène et de Salubrité Communal. Ceci est fait en violation flagrante de la loi qui régit le fonctionnement et l’organisation des Collectivités.
Pour le moment les maires ont réagi différemment à cette violation. Seulement la mairie de Ratoma a reçu et installé ces cadres aux détriment même de ceux qui travaillaient dans le même service pour son compte.
L’on se rappelle qu’en 2019 après l’installation des Conseils Communaux des mairies de Conakry, le gouverneur avait pris un acte restituant à celles-ci toutes leurs domaines de compétences que les services du gouvernorat géraient jusque-là. Mais à l’époque, comme pour cette fois des gens se donnent le malin plaisir d’invoquer des ordonnances datant de matuzalème (depuis de CMRN). Des ordonnances pourtant abrogées par l’article 587 du code des collectivités locales révisées de 2017.
Comme le disait un Penseur »la décentralisation s’arrache ».
En Guinée il y a des administrateurs qui ne sont pas encore prêts à aller vers le développement porté par la communauté à travers la décentralisation, il est donc impératif pour les élus locaux d’assumer et se tenir prêts à faire le combat pour préserver les intérêts des citoyens de leurs communes respectives.
Les Conseillers Communaux doivent prendre leur destin en main et rappeler aux maires qu’ils sont élus pour servir les intérêts de leur citoyen et non ceux du gouvernorat où d’une autre entité.