A part le Horoya AC, aucun club guinéen n’assure l’assurance maladie pour ses joueurs ( Constat alarmant ) :
Les clubs guinéens évoluant en ligue 1 et 2 ont changé de statut pour devenir des sociétés privées au lendemain de la création de la Ligue Guinéenne de Football Professionnel en 2016. La mise en place de cette structure impose quelques conditions aux clubs ainsi qu’aux joueurs.
Ce lundi 05 juillet 2021, je m’intéresse à la question liée à la sécurité sociale dans le championnat guinéen où les acteurs sont obligés de lancer des SOS pour venir en aide aux joueurs blessés ou malades.
Selon l’article 4 du code de sécurité sociale, toute entité lucrative ou sociale qui emploie les travailleurs salariés qui sont assujettis au code du travail, doit être immatriculée et faire suivre l’immatriculation de ses employés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
Malheureusement seul le Horoya AC est en règle dans ce domaine. C’est pourquoi les joueurs des rouge et blanc de Matam bénéficient d’un traitement spécial, dès fois ils sont même évacués au Maroc et en Tunisie pour des soins.
Contrairement à leurs homologues du Horoya AC, les joueurs des autres clubs courent un grand risque, car aucune sécurité sociale ne les protège dans l’exercice de leur métier ou après leur carrière.
La professionnalisation d’un championnat passe aussi par la protection des employés. Mais chez nous, cette question n’intéresse pas les dirigeants de clubs ni les joueurs qui se contentent du minimum. D’autres ont vu leur carrière arrêtée à cause des blessures, parce qu’ils n’ont aucune protection sociale.
Dès qu’un joueur est blessé en Guinée, certains clubs tournent la page et cherchent un autre élément. Celui qui est blessé est obligé de se tourner vers les parents pour sa prise en charge.
Face à cette situation alarmante, il est temps d’inviter les clubs à garantir une protection sociale pour tous les employés ( joueurs et encadreurs) .
Par Djibril Firawa Touré