Il est clair comme l’eau de source que la Ministre espagnole des Affaires Etrangères a violé l’Accord de Schengen en accueillant, le 18 avril 2021, sur le territoire espagnol le terropolisarien Brahim Ghali sans que les passeports des passagers de l’aéronef algérien ne soient contrôlés à la Base Militaire de Saragosse et ce, suite à ses instructions.
Cette nouvelle révélation a été éventée par de nombreux quotidiens espagnols le 05 juillet 2021 qui révèlent que le Général José Luis Ortiz-Canavate, Chef de la Base Militaire de Saragosse, a été interdit d’avoir accès sur les détails de ce vol, si ce n’est qu’il transportait un malade portant un passeport algérien.
Ces détails ont été notifiés par le Général José Luis Ortiz-Canavaté dans un rapport adressé au Juge du Tribunal qui enquête sur l’entrée du terropolisarien le plus recherché en Espagne suite à une instruction émanant du Cabinet de la Ministre espagnole des Affaires Etrangères.
Cette nouvelle affirmation du Général Ortiz-Canavate a mis dans l’embarras la Ministre des Affaires Etrangères, Arancha Gonzalez Laya qui risque d’être poursuivie pour violation de la réglementation de Schengen qui exige des pays de l’UE de contrôler les passeports de tous les voyageurs non européens.
Aussi, le Parti Populaire (PP, opposition) a appelé le Congrès des Députés à convoquer la Ministre des Affaires Etrangères et sa collègue de la Défense pour les interroger sur l’enquête judiciaire menée sur cette affaire par le Tribunal de Saragosse. Les députés du PP ont appelé à tenir une séance extraordinaire de la Commission des Affaires Etrangères pour discuter des mensonges qui ont entouré l’entrée légale du terropolisarien en Espagne.
D’après les dernières rumeurs insistantes circulant en Espagne, Arancha Gonzalez Laya devrait être remplacée lors d’un remaniement ministériel que le Premier Ministre, Pedro Sanchez, compte opéré prochainement.
Parmi les postulants figurent le Ministre de l’Agriculture, Luis Planas, grand connaisseur du Maroc, puisqu’il a été Ambassadeur d’Espagne à Rabat pendant plusieurs années sous le Gouvernement de José Luis Zapatero, et celui de l’Ambassadeur d’Espagne en France, José Manuel Albares.
Quoi qu’il en soit, les révélations et aveux se poursuivent autour de l’affaire Brahim Ghali et le Ministère espagnol de la Défense, via l’Armée de l’Air et le Général de la Base Aérienne de Saragosse, José Luis Ortiz-Canavate, vient de jeter un pavé dans la mare.
Arancha Gonzalez Laya a bel et bien violé les règles diplomatiques et les procédures établies par l’Armée de l’Air ainsi que le code frontalier Schengen de l’Union Européenne afin que Brahim Ghali puisse entrer en Espagne sans passer par le contrôle des passeports, ajoutant que le Ministère espagnol des Affaires Etrangères a ensuite menti pour se dédouaner de ses responsabilités et de la crise générée après que le Maroc eu découvert que le terropolisarien, objet d’une enquête pour génocide, détention illégale et torture, .était arrivé en Espagne pour y être soigné.
Au final, tout porte à croire que Arancha Gonzalez Laya est l’unique coupable, car il semble inconcevable de penser qu’une autre personne sous ses ordres ait pu prendre une décision d’une telle importance politique et diplomatique.
Il est donc clair qu’avant d’entamer un quelconque dialogue ou échange avec le Royaume du Maroc au sujet de la reprise des relations bilatérales, le Premier Ministre espagnol, Pedro Sanchez, se doit de calmer les politiques de son pays et réévaluer les compétences diplomatiques de sa coalition.
Farid Mnebhi.