Le langage politique n’a de sens que lorsqu’il a un contenu qui mérite analyse et débat. De ce point de vue, nul besoin de prouver que les discours d’Alpha Condé ont la particularité d’être pauvre et monotone. Les arguments et la forme ne donnent envie que d’en rigoler. Cela est d’autant plus regrettable que l’image de tout un pays s’en trouve négativement affectée.
À l’évidence, de l’opposant au Président, le changement de statut n’a pu générer la mutation qui devrait se faire; donc le passage de l’homme politique à l’homme d’État s’est avéré complètement impossible. En plus du chapelet interminable de promesses toutes insensées les unes après les autres, le terme “désormais” semble être son expression favorite.
Cela donne l’impression que chaque circonstance représente sa première expérience de gestion. Ainsi le résultat ne pouvait être qu’une gouvernance de promesses ridicules et de mises en garde sans effet.
S’il est naturel que la fin d’une carrière ne doit ressembler à son début, alors il est incompréhensible de se comporter en “amateur-débutant” lorsqu’on revendique un demi-siècle de combat politique dont onze années à la plus haute fonction de l’État.
La réalité est qu’à défaut d’avoir un bilan honorable à faire valoir, M. Condé essaye de faire diversion à tout moment par des invectives, des menaces et du populisme.
À l’instar de tous les dictateurs, il s’est entouré de troubadours et opportunistes en quête de pitance et de survie. Alors il va de soi que ceux-ci ne lui lancent que des louanges et flatteries à la place des conseils et critiques objectives dont il a le plus besoin, mais pour lesquels ils n’ont ni le courage ni les compétences.