Tunis (dpa) – Le Burkina Faso a lancé, le 5 juillet dans la capitale Ouagadougou, le processus de labellisation du « poulet bicyclette », une volaille de race locale élevée en plein air, dans le cadre de la valorisation des produits du terroir burkinabè.
Ce processus est initié par le ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH) et le ministère du Commerce. « Les acteurs de la filière du « Poulet Bicyclette » ont entrepris de travailler à différencier leurs productions, à améliorer sa qualité et à identifier des caractéristiques spécifiques afin de se positionner sur le segment de marchés plus rémunérateurs et sécuriser ainsi les débouchés », a indiqué le MRAH.
La labellisation a pour objectif de « sauvegarder ce patrimoine national dont la renommée se fait de plus en plus au-delà des frontières du Burkina Faso », a-t-on ajouté de même source. Selon le ministère, ce patrimoine fait face à une concurrence notamment sur les marchés sous régionaux qui sont « envahis » par les poulets « de race exotique ».
« Le poulet bicyclette (…) rythme la vie des Burkinabés. La légende veut qu’on l’ait baptisé ainsi à cause de sa drôle de démarche de coureur cycliste, cavalant du matin au soir en quête de nourriture. Pour d’autres, ce serait plutôt en référence aux vendeurs qui se déplacent des campagnes aux marchés en vélo ou en moto, avec parfois une vingtaine de volailles accrochées au guidon et au porte-bagages », avait rapporté le journal Le Monde. « Après le pagne Faso Danfani, le chapeau de Saponé et l’Attiéké, c’est au tour du poulet au Pays des hommes intègres d’être labellisé », a écrit le journal électronique LeFaso.net.
Au Burkina Faso, la volaille traditionnelle constitue l’une des principales activités économiques de la majorité des ménages, surtout en milieu rural, selon la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA). « L’effectif de volailles au Burkina Faso est estimé à plus de 47,5 millions de têtes, en 2018, soit 37,9 millions de poulets environ et 9,5 millions de pintades », a rappelé le MRAH.