Les petits producteurs ruraux d’Afrique de l’Ouest et du Centre au cœur de l’action du FIDA
Rome, le 2 août 2021 – Face à la pandémie de COVID‑19, qui plonge des millions de personnes supplémentaires dans la faim et la pauvreté, le Fonds international de développement agricole (FIDA) a renforcé son action en faveur des personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées, comme l’indique le Rapport annuel 2020 du FIDA publié aujourd’hui.
Avec 203 projets en cours dans le monde entier et un financement total de 7,5 milliards d’USD, le FIDA a atteint 123 millions de personnes en 2020.
En 2020, en Afrique de l’Ouest et du Centre, le Fonds a approuvé quatre nouveaux projets de développement, un financement supplémentaire et deux nouvelles opérations régionales de prêt, pour un investissement total de 164,6 millions d’USD. Avec ces nouveaux projets en République centrafricaine, au Ghana, en Mauritanie et à Sao Tomé-et-Principe, et les deux programmes régionaux (Sahel, et Bénin et Togo), le FIDA finance 45 projets et programmes, actuellement en cours d’exécution, pour un investissement total de 1,8 milliard d’USD dans 24 pays. Dans l’ensemble, le nombre de petits exploitants agricoles bénéficiaires des interventions du Fonds dans la région a augmenté de 18% (pour un total de 11,6 millions) depuis 2019.
« Malgré les défis rencontrés en 2020, nous demeurons convaincus que notre vision d’un monde libéré de la faim et de la pauvreté est possible et que cet objectif doit rester au centre des priorités », a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du Fonds. « Redoubler d’efforts pour renforcer la résilience des populations rurales ne signifie pas seulement accroître nos investissements: cela implique aussi d’aller plus loin pour atteindre les personnes les plus à risque d’être laissées de côté, afin que les femmes et les hommes du monde rural au service desquels le FIDA agit soient mieux préparés à surmonter les difficultés auxquelles ils font face. »
Alors que les conséquences de la pandémie menacent de réduire à néant des années de progrès en matière de développement, de perturber les systèmes alimentaires et de provoquer en parallèle une « pandémie de la faim », les équipes de pays du FIDA ont immédiatement collaboré avec les pouvoirs publics pour adapter les projets en cours et permettre aux populations rurales de poursuivre leurs activités rémunératrices, sans avoir à vendre leurs maigres biens. Le Fonds a œuvré étroitement avec les États afin de réorienter 85,8 millions d’USD de ses investissements en cours en vue de répondre aux besoins immédiats des petits producteurs et des collectivités rurales.
En avril 2020, le FIDA a lancé le Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres avec l’appui de son Conseil d’administration et grâce aux contributions d’États membres, dont l’Allemagne et le Canada. Le Mécanisme permet d’aider les populations rurales à préserver leurs moyens d’existence en cette période difficile, tout en assurant l’approvisionnement en nourriture. Les interventions d’urgence dans le cadre de la riposte face à la COVID‑19, dont le montant s’élève à 10,7 millions d’USD, ont été conçues expressément en vue de veiller à ce que les petits exploitants agricoles d’Afrique de l’Ouest et du Centre reçoivent les semences, les engrais et les autres intrants nécessaires à la poursuite de leurs activités de plantation et de production. De plus, les services numériques tels que le commerce en ligne et les systèmes de monnaie électronique ont bénéficié d’un appui renforcé.
Avant l’apparition de la COVID‑19 en 2020, ‘Afrique de l’Ouest et du Centre comptait certains des pays à la croissance la plus rapide du continent africain. Néanmoins, la pandémie et d’autres problèmes comme les inondations, les sécheresses, les troubles politiques et les conflits armés ont accru la fragilité et mis un coup d’arrêt à la croissance régionale. Les effets socioéconomiques de la pandémie se sont notamment répercutés sur les groupes les plus vulnérables, qui ont vu leur accès aux marchés, aux intrants agricoles et aux services financiers considérablement restreint. Dans ce contexte, les niveaux de pauvreté devraient s’aggraver.
Tout au long de l’année, le FIDA a intensifié son action en faveur des groupes particulièrement marginalisés, notamment les femmes, les jeunes, les personnes handicapées et les peuples autochtones. De nouvelles activités de terrain ont été lancées, et la cinquième réunion mondiale du Forum des peuples autochtones, organisée par le Fonds, a rassemblé dix fois plus de participants que par le passé.
« Malgré un contexte régional peu propice, le FIDA continue de renforcer sa collaboration avec les pouvoirs publics et ses partenaires en Afrique de l’Ouest et du Centre. Nous mettons actuellement l’accent sur le renforcement de la résilience des populations rurales face aux multiples menaces qui pèsent sur leurs moyens d’existence, et veillons à atteindre les petits exploitants les plus touchés pour faire en sorte de ne laisser personne de côté dans le cadre des activités de relèvement et de reconstruction », a déclaré Nadine Gbossa, Directrice régionale de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA.
Par exemple, au Nigéria, les femmes rurales qui ont participé au Programme de développement des filières, appuyé par le FIDA, ont été en mesure de poursuivre leurs activités de transformation du riz, maintenant les emplois des travailleurs locaux et assurant la disponibilité d’aliments au sein de leur collectivité: https://www.youtube.com/watch?v=pR9JIwzEWNA.
Par ailleurs, dans la région du Sahel, le FIDA poursuit sa collaboration avec les agriculteurs locaux en vue de reverdir l’environnement grâce à des solutions simples, et ainsi promouvoir la création d’une zone plus verte, plus sûre et plus stable: https://www.youtube.com/watch?v=zWFClaOXjkA.
Les auteurs du rapport décrivent la manière dont le Fonds réorganise son infrastructure financière pour être à même d’investir davantage et d’atteindre plus de ruraux tout en gérant les risques. En 2020, le FIDA a obtenu la note de crédit AA+ de Fitch et de Standard and Poor’s, ce qui constitue un formidable tremplin en vue de la mobilisation de ressources plus conséquentes. La décentralisation en cours, qui se traduit par la présence d’un tiers du personnel du FIDA sur le terrain, lui permet de renforcer ses partenariats et sa participation à l’élaboration des politiques et d’améliorer ses résultats en se rapprochant de ses clients.
Le montant des annonces de contributions des États membres a atteint un niveau record à la suite du lancement de la Douzième reconstitution des ressources du FIDA en février 2020, l’objectif étant de doubler l’impact du Fonds d’ici à 2030. Avec un programme de travail prévisionnel d’un montant d’au moins 11 milliards d’USD pour la période 2022-2024, le FIDA prévoit d’augmenter d’au moins 20% les revenus de 83 millions de personnes. De nouveaux programmes permettront d’attirer davantage l’attention sur les effets des changements climatiques et le renforcement de la résilience (Programme élargi d’adaptation de l’agriculture paysanne) et de mobiliser de nouveaux investissements du secteur privé (Programme de participation du secteur privé au financement).
Le FIDA investit en vue d’atteindre des résultats pérennes et à long terme, et s’attaque aux causes profondes de la faim, de la pauvreté et de la marginalisation. Il intervient exclusivement dans les zones rurales, où vivent les trois quarts des populations qui, dans le monde, souffrent de la faim et sont les plus déshéritées. Le FIDA contribue aux préparatifs du prochain Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires et étudie déjà les moyens d’appuyer les mesures de reconstruction « en mieux » après la pandémie de COVID‑19, en veillant à ce que les systèmes alimentaires répondent aux besoins des personnes qui les font fonctionner, en particulier les petits exploitants agricoles qui produisent un tiers des aliments consommés dans le monde.
À l’intention des journalistes:
Le Rapport annuel 2020 du FIDA, disponible en version numérique dans le droit fil des attentes de l’époque actuelle, articule des vidéos et des récits destinés à mettre à l’honneur les portraits et les parcours individuels au-delà des chiffres. Cliquez ici pour consulter le rapport.
Contacts médias:
David F. Paqui
Chargé de communication régional pour l’Afrique
Téléphone portable: +39 3357516406
Courriel: d.paqui@ifad.org
Bakary Coulibaly
Analyste de la communication
Téléphone portable: +221 774504539
courriel: ba.coulibaly@ifad.org
Communiqué de presse no: IFAD/51/2021
Le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, il a octroyé 23,2 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 518 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.