Le corps a été retrouvé jeudi, dans la soirée, par la Garde civile espagnole. Ce n’est pas la première fois que des migrants se noient en tentant de rallier les rives des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla depuis les plages marocaines voisines.
Un jeune Marocain s’est noyé, jeudi 2 septembre, en tentant de rallier à la nage l’enclave espagnole de Ceuta, située dans le nord du Maroc, a indiqué, vendredi, la Garde civile espagnole.
Ce « jeune » homme, dont l’âge n’a pas pu être déterminé mais « qui semble adulte », a été retrouvé dans la soirée aux environs de 21h15, jeudi, près de la plage de Tarajal, en compagnie d’un autre migrant marocain qui a pu être sauvé, a expliqué un porte-parole de la Garde civile. Une autopsie est en cours.
Les autorités espagnoles avaient déjà récupéré, le 15 juin, un corps dans les eaux de Ceuta. Vraisemblablement d’origine marocaine, la victime portait une combinaison.
Un autre corps sans vie avait été repêché le 20 mai par la Garde civile espagnole. L’homme avait été retrouvé flottant à la dérive non loin du rivage. Trois jours avant, le corps d’un premier homme avait déjà été découvert sur la plage de l’enclave espagnole.
Quatre migrants d’Afrique subsaharienne sont, eux, décédés au début du mois de mars après avoir tenté de rallier à la nage l’enclave espagnole de Melilla, située à 400 km de Ceuta.
Même si Ceuta et Melilla ne se trouvent qu’à une centaine de mètres des côtes marocaines, les risques d’une telle traversée à la seule force des bras et des jambes restent élevés. « Oui, il y a des tragédies, parce que nager dans cette zone est dangereux. Déjà l’eau est froide et il y a des courants marins trompeurs », expliquait, début avril, à InfoMigrants Mohammed Ben Issa, membre de l’Observatoire des droits de l’Homme au Maroc. « Les migrants pensent que nager est le chemin le plus rapide mais c’est surtout très dangereux. »
Depuis plusieurs années, les migrants multiplient les prises de risques pour essayer de rejoindre Ceuta et Melilla. Les deux enclaves espagnoles, au nord du Maroc, représentent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique. Beaucoup tentent de passer par les hautes clôtures de séparation.
À la mi-mai, Ceuta avait vu arriver en 48 heures plus de 10 000 personnes, essentiellement de jeunes Marocains ayant rejoint l’enclave à la nage ou à l’aide de petits bateaux gonflables pendant que les gardes-frontières marocains détournaient le regard. Quelque 2 500 migrants sont toujours sur place, selon le chef du gouvernement local de Ceuta, Juan Rivas.