Depuis quelques heures, le centre-ville de Conakry, c’est-à-dire le quartier administratif, est en proie à des tirs provenant des militaires des Forces Spéciales. Pour en savoir davantage, une source militaire précise :
Citation : 《 La vérité est qu’il était prévu de renverser le Président en début novembre à l’occasion de la fête de l’armée. Il y a eu une fuite. Le Président a anticipé les choses afin de mettre la main sur les militaires présumés cerveaux de cette tentative de coup d’Etat.
Alors comme le torchon brûlait déjà entre le Président et les éléments des Forces Spéciales, au point que le responsable de cette unité, le Colonel Doumbouya, a été, dans un premier temps, muté à Forécariah avec interdiction de séjour à Conakry, puis ramené à Conakry et placé en résidence surveillée dans l’une des villas de la Cité des Nations, le Président s’est discrètement réconcilié avec les Forces Spéciales et leur a demandé de se soulever pour exiger la libération de leur premier responsable, tout en insinuant une tentative de coup d’Etat.
Lorsqu’il y aura des arrestations, organisées de toutes pièces, suite à la révolte suscitée des éléments des Forces Spéciales, il y aura des dénonciations des militaires supposés être le cerveau de ce qui se préparait pour novembre. Ils vont arrêter tout de suite les tirs, puis le gouvernement dira que la situation est sous contrôle.
C’est une diversion pour neutraliser les militaires qu’ils redoutent. Sauf que cela semble être un jeu dangereux en cette période de gravissime crise sociopolitique. Tous les nerfs sont tendus. Ça peut dégénérer et le Président pourrait être pris à son propre piège, puisque ceux qui sont ciblés pourraient aussi anticiper leur mouvement programmé pour novembre, afin de se protéger. Suivons la suite des événements 》. Fin de citation. Nous y reviendrons….
Rassemblés par Mandian SIDIBE
Journaliste exilé à Paris en France