La Guinée-Bissau a renforcé les mesures de sécurité à la frontière est et sud avec la Guinée-Conakry, après que des forces spéciales de ce pays aient déclaré avoir capturé le président, ont dit aujourd’hui à Lusa des sources militaires.
Les bataillons de l’aquarium de Gabu (est), de Quebo et de Buba (dans le sud) ont reçu l’ordre de l’état-major des forces armées de renforcer les mesures de sécurité aux postes frontières avec la Guinée-Conakry.
Les sources du gouvernement ont dit à l’agence Lusa que Bissau ′′ suit l’évolution de la situation ′′ en Guinée-Conakry.
Les forces spéciales de Guinée-Conakry ont affirmé aujourd’hui avoir capturé le président Alpha Condé et ′′ dissous ′′ les institutions, dans une vidéo envoyée à l’agence de presse AFP et qui circule aussi sur les réseaux sociaux, tandis que le ministère de la Défense s’est assuré d’avoir repoussé la tentative Coup de gueule.
′′ Nous avons décidé, après avoir retiré le président, qui est actuellement avec nous (…), de dissoudre la constitution en vigueur et de dissoudre les institutions ; nous avons aussi décidé de dissoudre le gouvernement et de fermer les frontières terrestres et aériennes « , a déclaré l’un des membres du groupe concerné. sur le prétendu coup d’État et qui s’est présenté en uniforme et armé dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, mais pas diffusée par la télévision nationale.
L ‘ auteur des déclarations a été identifié comme étant le colonel Mamady Doumbouya, commandant des forces spéciales, qui a également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes de Guinée-Conakry.
Des images ont également été diffusées par le chef de l’État, sur lesquelles on lui demande s’il a été maltraité, avec Alpha Condé, portant un jean et une chemise et assis sur un canapé, refusé de répondre.
De son côté, le ministère de la Défense a affirmé, dans un communiqué, que ′′ les insurgés ont semé la peur ′′ à Conakry avant de prendre le palais présidentiel, mais que ′′ la garde présidentielle, soutenue par les forces de défense et de sécurité loyales et républicaines, a contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants « .
Ce matin, des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans le centre-ville de Conakry, la capitale de la Guinée-Conakry, et de nombreux soldats étaient visibles dans les rues, selon plusieurs témoins à l’agence AFP.
La Guinée-Conakry, pays de l’Afrique de l’Ouest qui franchit la frontière avec la Guinée-Bissau et est l’un des plus pauvres du monde et fait face ces derniers mois à une crise politique et économique aggravée par la pandémie de covid-19.
La candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat, jugée inconstitutionnelle par l’opposition, le 18 octobre 2020, a engendré des mois de tension qui a entraîné des dizaines de décès.
L ‘ élection a été précédée et suivie de la détention de dizaines d’opposants.
Plusieurs défenseurs des droits de l’homme critiquent la tendance autoritaire observée ces dernières années à la présidence de Condé et mettent en doute les réalisations du début de leur gouvernance.
Condé, un ancien opposant historique, arrêté et même condamné à mort, est devenu, en 2010, le premier président élu démocratiquement dans le pays.
// Lusa