Entre la maîtrise des savoirs, la compétence, l’expérience et l’intégrité, les mondes politique et administratif guinéens se noient dans un verre d’eau. Plutôt dans un verre de vin. Et l’opinion publique en pâtit.
Le manque de compréhension des concepts publics tue beaucoup de cerveaux à petit feu. Et les nouvelles générations sont les proies les plus faciles, pour ce monstre des masses. Elles sont si vulnérables, que l’heure est devenue très grave. La hantise pour la vendetta et le mépris les ronge impitoyablement les cœurs. Et il est temps, que la pédagogie des sages, comme dans la paix des braves, intervienne, pour sauver ces bonnes gens.
Le rassemblement prôné par le CNRD n’est pas un vain mot.
Rassembler un peuple, c’est faire usage d’une force de caractère, pour réunir autour de la table ou sous l’arbre à palabre, ceux qui s’aiment vraiment, ceux qui ne s’aiment pas du tout et ceux qui font semblant de s’aimer. Pour qu’ils s’acceptent et fassent confiance en une entité ou en un homme qui s’occupe des affaires de la Cité pour l’intérêt de tous.
A ce stade de la vie de la République de Guinée ; le Colonel Mamadi Doumbouya se présente comme l’alternative forcée, toutefois crédible, pour garantir les croyances et opinions de chacun et de tous.
Cette responsabilité assumée, a été un risque démesuré, qui s’est fondu en un grand espoir pour une bonne frange des populations guinéennes. L’urgence ainsi, c’est user de cette tradi – pédagogie, pour continuer l’œuvre de nos devanciers, dans l’illumination de notre peuple.
Du concept de recyclage.
Ce concept fait grand débat dans la Cité entre adversaires politiques. Recycler alors ; qu’est – ce à dire vraiment ? C’est ramener à la vie ce qui est en fin de cycle ou hors d’usage. Voici en verbe facile, de quoi il s’agit.
– Pour l’administration publique, le non au recyclage, c’est de siffler la fin de la pratique de gestion caduque ou non conforme aux normes établies.
– Pour ce qui est des cadres ; recycler serait de ramener les retraités pour s’occuper de la gestion de la Transition.
Ainsi, dans le cadre d’une déclaration d’une fin de mission obligatoire ou anticipée, on ne peut parler que de reconduction ; car la fin du cycle administratif pour un cadre ; c’est bien entendu la retraite.
La convergence des deux.
Sanctionner les abus et manquements pour combler les attentes des masses, à l’issue d’enquêtes soignées, n’est pas contraire au rassemblement prôné. Mais les interprétations populistes des concepts, à des fins politiques, sont des procédés malsains ; qui causent d’énormes préjudices aux jeunes générations.
C’est pourquoi d’ailleurs, il est impératif pour les autorités de la Transition, de revoir la charte des partis politiques en Guinée, pour davantage moraliser la vie publique.
Ainsi, comme l’administration de l’Etat est une continuité, ceux qui possèdent le savoir, les compétences et l’expérience requises, avec l’intégrité nécessaire à l’expression de leurs connaissances et talents, vont toujours continuer à servir l’Etat.
Et cet état de fait, ne fera point du CNRD et du Chef de l’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya, des recycleurs de cadres.
Éclairer la lanterne des citoyens, dans ces moments d’euphories et ces temps houleux, où les règlements de comptes sont légions, est un devoir. C’est l’une des plus belles manières d’ailleurs de faire l’amour à la Guinée. A Faakoudou !
Je vous salue.
Mohamed Lamine Keita
Ecrivain / Poète