Tunis (dpa)– Au Bénin, Holmess Cherif Dine Akedjou récupère les déchets de coques de noix de coco pour les transformer en lampes, vaisselles et en divers autres produits qui sont commercialisés sur les marchés local, africain et international. « Nos produits sont résistants, écologiques et biodégradables. Ils sont très prisés par les restaurateurs, les hôteliers et les fabricants de produits cosmétiques qui utilisent les déchets de coques comme une alternative aux emballages plastiques », indique Cherif Dine, qui est à la tête de FAN COCO, une startup spécialisée dans la transformation et la valorisation des noix de coco.
« En amont, nous assainissons notre environnement en recueillant ces déchets et en les transformant. En aval, nous proposons aux populations des alternatives aux matériaux plastiques et emballages chimiques non biodégradables », explique-t-il dans un entretien accordé à la dpa. Selon ce trentenaire dont la startup fabrique du jus de coco, l’idée de transformer les coques est née d’un malheureux constat lié à la pollution engendrée par ces déchets, qui mettent 12 ans à se décomposer.
De surcroît, poursuit-il, les coques de noix de coco favorisent le développement du paludisme, dans la mesure où elles constituent un foyer idéal pour les larves des moustiques qui s’y développent surtout en saison pluvieuse. « Face à ce problème environnemental et sanitaire, nous avons lancé en 2019 cette solution innovante qui consiste à redonner une vie plus intéressante aux coques de noix de coco », indique l’entrepreneur béninois.
Cherif Dine est actuellement en quête de financements en vue de développer les activités de sa startup et de s’implanter dans certains pays producteurs de coco dans la sous-région. Son ambition est de faire de FAN COCO, « un empire du coco où se produiront tous types de produits dérivés du coco, dans le respect des règles environnementales ».