Pour les xénophobes et racistes européens, être un bon africain signifie subir et se taire. Car dès que tu dénonces le racisme, ils veulent t’étouffer.
Les plus habiles et subtiles racistes te diront par exemple, oh madame j’ai fait pourtant l’Afrique, j’ai des amis africains.
Donc je ne suis pas raciste. Eh oui, c’est ça leur argumentaire.
Les ethnos en Guinée pensent et agissent ainsi.
Et surtout ceux qui refusent de reconnaître les crimes à connotation éthnicistes commis en Guinée depuis l’indépendance jusqu’à nos jours.
Ils se disent être les seuls habilités à dénoncer ces crimes ou seront les seuls ayant la légitimité d’en parler ou pas.
Lorsque t’es un intellectuel issu de la communauté haalpoular, il te faut forcément être, soumis, lèche botte, complaisant, indifférent pour espérer d’être reconnu tel ou applaudi.
Il faut surtout briller par une déficience morale et mentale ou par un silence assourdissant vis à vis d’une justice aux ordres qui rend des sentence excessives, brutales, criantes et iniques contre des guinéens opposants depuis 1958.
Il faut se taire sur l’attitude non honorable des présidents despotes, rôtisseurs, aux décisions iniques qui ont fait de l’ethnocentrisme politique, le divisionnisme, l’injustice, les fondements de l’État guinéen.
Et étant peul, dès que tu dénonces ces oppressions et injustices, ils te traitent soit d’être aussi un xénophobe limité comme eux, un traître ou ils te taxent d’être militant du parti politique d’opposition UFDG.
Pire, tu les entendras dire ma mère ou ma femme est haalipoular. Je n’ai vécu qu’avec des haalipoulars…
Faux, car ceci ne te dédouane pas de tes actes ethnicistes, de ton ethnocentrisme latent.
C’est juste du dilatoire, des argumentations fallacieuses et des manipulations machiavéliques.
Il faut juste retenir que face à ces sentences du passé qui manquent gravement à l’équité; qui sont injustes de façon criante, excessive, étant encore lucide je ne pourrai me taire.
Et de mon trou diasporique, je ne veux en aucun cas être ce futur crocodile qui souhaite évoluer dans vos eaux troubles, vos marécages politiques guinéens.
Je ne cherche pas à maîtriser les données topographiques de ces bas-fonds plein de crocodiles affamés, et des extrémistes de tout bord politique.
Et c’est pourquoi je suis sans parti politique.
Je ne serai jamais comme vos moutons aux cerveaux lobotomisés, incapables de réfléchir par eux-mêmes.
Ma liberté, mon indépendance me sont pour ce faire trop chères.
Car dans vos partis politiques, il n’y pousse que des despotes latents.
Par ailleurs, vu le contexte socio-politique, historique de l’Afrique occidentale, tout politicien ou président africain qui se base sur l’ethnicité pour asseoir son pouvoir ou y accéder.
Et comme c’est fut le cas d’ailleurs de la plupart des présidents guinéens et africains est un faussaire, usurpateur.
Car la terminologie ethnique fut forgée par les administrateurs coloniaux et les missionnaires.
Et pour la survie de la Guinée et de l’Afrique, il faut exhorter les Africains à se défaire de ce fardeau aliénant car « les peuples heureux n’ont pas d’ethnies »…
En politique, Djon Kossan n’a pas d’ethnie.
C’est de ça qu’il s’agit nani
Aissatou Cherif Balde
Bonne soirée