Ouagadougou (Burkina Faso), 1er novembre 2021. Les lutteurs de dix États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont attendus du 3 au 7 novembre 2021 à Dakar, la capitale sénégalaise, pour prendre part à la 9ème édition du tournoi de lutte traditionnel de la CEDEAO connu a S TOLAC. Le tournoi, organisé par le Centre de la jeunesse et du sport de la CEDEAO (EYSDC), a été adopté en novembre 1986 par le Conseil des ministres de l’ECO-WAS. La première édition du tournoi a eu lieu à Niamey, Niger, en 2001 avec la participation de trois pays (Niger, Nigeria et Burkina Faso).
Comme de coutume, TOLAC commencera par une cérémonie d’ouverture officielle qui sera honorée par l’honorable Matar Ba, Ministre des sports du Sénégal, et Dr Siga Fatima Jagne, Commissaire aux affaires sociales et sexospécifiques de la CEDEAO, avant le début des combats à la Nationa L Arène de lutte à Dakar. Avant cela, les officiels techniques et les arbitres participeront à un cours de recyclage de deux jours et des réunions spéciales seront organisées pour les officiels et les fédérations techniques afin de les familiariser avec les règles et réglementations, ainsi qu’avec le concert des nouvelles tendances ning le déroulement du tournoi.
Pour cette 9ème édition, dix (10) pays sur les quinze (15) États membres de la CEDEAO sont attendus à Dakar. Le Togo, le Liberia et le Cabo Verde seront les principaux pays à manquer le tournoi de cette année, en plus du Mali et de la Guinée qui sont exclus de la compétition en raison des sanctions qui leur sont imposées par l’organisation régionale ouest-africaine. D’autres partenaires d’organisations internationales de lutte basées au Pakistan, en Turquie et au Rwanda participeront également à la compétition en tant qu’observateurs.
L’édition 2021 du TOLAC, qui n’a pas pu se tenir à Dakar en 2020 en raison de la pandémie COVID-19, vise à (i) promouvoir l’intégration régionale et le développement à travers le sport ; (ii) promouvoir les valeurs africaines et la promotion des sports régionaux authentiques t par le développement et la promotion des sports et de la culture traditionnels; (iii) renforcer le tournoi de lutte traditionnel de la CEDEAO en vue de placer la lutte africaine sur la carte sportive mondiale et d’en faire un sport largement pratiqué à l’échelle internationale.
Outre ces trois premiers objectifs, le projet vise également à intégrer les protocoles sportifs COVID-19 et les mesures préventives dans les tournois de lutte en Afrique de l’Ouest, à donner aux jeunes des moyens de participer activement au sport et à construire la technique capacité cal des officiels et arbitres africains de wres-tling.
Il est rappelé que TOLAC a commencé avec seulement trois pays. Il a pris de l’ampleur et enregistre régulièrement la participation de 14 des 15 pays de la CEDEAO, affirmant ainsi que le fait que la lutte est un sport traditionnel intrinsèque dans la région. Cette croissance est le résultat d’un travail soutenu de l’organisation régionale ouest-africaine couplé aux innovations introduites en cours de développement du sport. Le codage et la normalisation des règles et réglementations techniques de TOLAC et le partenariat avec les fédérations sportives de la région ont également joué un rôle clé dans la popularité croissante du sport dans la Communauté.
Déjà en vedette dans les Jeux Francophones depuis l’édition 2005 tenue à Niamey, la lutte traditionnelle a reçu une attention particulière de la part de l’EYSDC dans le but de promouvoir la pratique de ce sport dans la région de la CEDEAO et de lui donner, avec le temps, univer sal reconnaissance par son intégration aux jeux olympiques (OG).
L’objectif du Centre de développement de la jeunesse et du sport basé à Ouagadougou, Burkina Faso, est de développer deux facteurs clés, à savoir l’expansion géographique de la lutte et l’élévation du niveau technique du sport. À cette fin, le Centre a mis au point un programme ambitieux qui s’inscrit dans les quatre piliers du développement de tout sport, notamment l’organisation des compétitions, la formation des arbitres, des entraîneurs et du matériel didactique, le renforcement des capacités des fédérations nationales, et enfin, le développement des infrastructures sportives.