Tunis (dpa) – Un projet intitulé « Des bioénergies durables pour les petites et moyennes entreprises (PME) agroalimentaires des territoires ruraux d’Afrique de l’Ouest » (BIOSTAR), cofinancé à hauteur de 11,4 millions d’euros par l’Union européenne (UE) et l’Agence française de développement (AFD), a été lancé au Sénégal. Ce projet vise à convertir les résidus agricoles en chaleur, force motrice ou électricité pour contribuer à sécuriser l’approvisionnement énergétique des PME de transformation agroalimentaires et à les rendre autonomes pour faire fonctionner leurs procédés de transformation, à savoir : le décorticage, le séchage, l’extraction et l’étuvage.
Il s’agit aussi de permettre l’implantation et le développement de nouvelles PME agroalimentaires dans les zones rurales, au plus près des productions agricoles. Cinq filières agroalimentaires sont au cœur du projet : anacarde, karité, riz, mangue et arachide, choisies du fait de leur importance économique et de l’implication massive des femmes au sein de ces filières.
Pour ces filières, la transformation du produit agricole en produit alimentaire requiert d’importante consommation d’énergie tout en générant des résidus organiques qui sont peu ou pas valorisés. En effet, la gestion de ces résidus peut être problématique en termes de santé publique ou de contamination environnementale alors qu’ils représentent un gisement potentiel pour produire de l’énergie.
Le projet BIOSTAR est mis en œuvre au Burkina Faso, et au Sénégal, a indiqué l’UE. Des actions d’identification d’autres sites expérimentaux et des actions de dissémination seront menées en Côte D’Ivoire et des activités de dissémination sont prévues au Mali et au Niger, a-t-on ajouté de même source. Le projet réunit un consortium de neuf partenaires d’Afrique de l’Ouest et d’Europe, dont l’Université de « Hohenheim », l’une des universités allemandes les plus réputées en sciences économiques et en agronomie.