Tunis (dpa) – L’Université de Tahoua, ville située à l’Ouest du Niger, a accueilli, le 13 novembre, la toute première rencontre de réseautage des jeunes entrepreneurs dans cette ville. Initiée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), cette rencontre a été organisée grâce au projet « Initiatives pour le Développement de l’Entreprise » (IDEE Bridge).
L’événement a accueilli plus de 560 participants dont 52 jeunes entrepreneurs bénéficiaires du projet IDEE, venus de Niamey, Zinder, Agadez et Tahoua, des représentants gouvernementaux et régionaux, la société civile, et des étudiants de l’université de Tahoua, a indiqué l’OIM. L’objectif est de créer un espace d’échange entre les différents participants pour favoriser le développement de l’environnement entrepreneurial, l’éveil entrepreneurial chez les jeunes, et la mise en place d’une collaboration durable entre les jeunes entrepreneurs et les opérateurs économiques, a-t-on ajouté.
« La rencontre de réseautage entre jeunes entrepreneurs est une occasion de montrer qu’un jeune au Niger qui réussit à créer une microentreprise contribue non seulement au développement de sa communauté mais aussi à la lutte contre le sous-emploi et le chômage des jeunes et leur offre en même temps des alternatives à la migration », a estimé Barbara Rijks, Cheffe de Mission de l’OIM au Niger.
« Grâce à cet événement, j’ai pris aujourd’hui conscience que j’ai le potentiel de créer ma propre entreprise et je n’ai pas besoin d’aller nécessairement ailleurs pour trouver un emploi ou pour apporter des solutions aux besoins de ma famille et de ma communauté », a déclaré Aishatou, étudiante à l’Université de Tahoua, citée par l’OIM.
Le projet IDEE Bridge est financé par le ministère italien des Affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI) à travers l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Il vise à faciliter l’acquisition des compétences techniques et le soutien aux microentreprises locales pour 1230 jeunes, et la création d’au moins 420 emplois à Niamey, Agadez, Tahoua et Zinder pour offrir des alternatives à la migration. Depuis 2017, et grâce à ce projet, 144 jeunes ont pu créer leur entreprise et plus de 500 emplois ont été créés.