Tunis (dpa) – La Banque mondiale (BM) a approuvé un financement de 570 millions de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest. Ce fonds est destiné au « Programme de résilience des systèmes alimentaires » (FSRP, en acronyme anglais) qui bénéficiera à quelque quatre millions de personnes dans la sous-région. Le programme vise notamment à promouvoir les chaînes de valeur intrarégionales et à renforcer les capacités régionales de gestion des risques agricoles, a indiqué la BM.
Sa première phase, dotée d’un budget de 330 millions de dollars, sera déployée dans quatre pays : le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, a-t-on ajouté. Elle sera exécutée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF).
Ces partenaires vont mettre en œuvre un programme qui permettra d’accroître la productivité agricole grâce des pratiques climato-intelligentes, de promouvoir les chaînes de valeur et le commerce intra-régional et de renforcer les capacités régionales de gestion des risques agricoles.
« En investissant dans ces domaines et en ciblant des territoires prioritaires et des chaînes de valeur d’envergure régionale, le programme applique une démarche systémique pour stimuler les cycles vertueux de croissance et mettre fin au schéma classique choc-redressement-choc », a expliqué Chakib Jenane, chef de service au Pôle mondial d’expertise en Agriculture et pratiques alimentaires de la BM pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
En Afrique de l’Ouest, de multiples chocs largement induits par les risques agricoles ont rendu les aliments plus rares et plus chers et ont aggravé la malnutrition. En 2021, environ 27 millions d’Africains de l’Ouest ont eu besoin d’une assistance alimentaire immédiate en raison de la combinaison de la sécheresse, de la pauvreté, du prix élevé des céréales, de la dégradation de l’environnement, des déplacements contraints, de la faible intégration commerciale et des conflits.