Le président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló a signé le 14 octobre 2021, l’accord d’exploitation du pétrole avec le Sénégal. Mais lorsqu’il a été mis en cause par la presse, Umaro Sissoco Embaló a nié l’existence de l’accord et a donc trompé le peuple guinéen
Le gouvernement sénégalais a adopté le mercredi 24 novembre 2021 un projet de loi autorisant le président de la République Macky Sall à ratifier l’accord de gestion et d’exploitation conjointe des hydrocarbures entre le Sénégal et la Guinée – Bissau.
Selon le communiqué du Conseil des ministres du Sénégal daté du 24 novembre, auquel le démocrate a eu accès, l’accord sur l’exploitation pétrolière entre les deux pays, signé le 14 octobre 2021
La signature d’un accord (renouvelé) d’exploitation d’hydrocarbures entre le Sénégal et la Guinée-Bissau a suscité une polémique après que l’ancien ministre de l’Économie du Sénégal, Amadou Hott, lors d’une visite de travail à Bissau, ait confirmé la signature du document à Dakar entre Macky Sall et Umaro Sissoco Embaló
Entre-temps, le ministre Hott a été éloigné du gouvernement dans le remodelage gouvernemental qui a suivi, quelques semaines après son déplacement à Bissau.
Quelques jours plus tard, lors d’une rencontre avec la presse au Palais présidentiel, Umaro Sissoco Embaló a réfuté l’information, affirmant que tout n’était qu’une spéculation. Embaló a nié avoir signé tout accord sur le pétrole.
En 2013, la Guinée-Bissau a activé la clause qui oblige les deux pays à renégocier l’accord d’exploitation pétrolière paraphé en 1993 entre Abdou Diouf et João Bernardo Vieira ‘ Nino ‘.
En vertu de cet accord de 20 ans, il a été décidé de créer l’Agence de gestion et de coopération basée à Dakar, la délimitation d’une zone d’exploration conjointe (ZEC) et la définition de la clé de partage des recettes provenant de L ‘ exploitation des ressources pétrolières, 85 % en faveur du Sénégal et 15 % pour la GuinéeBissau, mais 50 % pour chaque camp est la répartition des recettes résultant de l’exploitation des ressources de pêche.
Les termes de l’accord de 1993 ont toujours suscité une large réprobation au sein de l’opinion guinéenne avec certaines voix demandant leur révocation complète et d’autres pour défendre le retrait total de la Guinée-Bissau de l’entente.
En 2015, l’ancien président de la République de Guinée-Bissau, José Mário Vaz, a réactivé la commission de négociation avec le Sénégal. Après plusieurs tours de négociation, les deux parties ne sont pas parvenues à un accord sur l’avenir de l’accord, ce qui limitait automatiquement la performance de l’Agence de gestion et de coopération à des affaires courantes.
L ‘ ancien secrétaire général de l’Agence pour la gestion et la coopération de la zone maritime d’exploration conjointe entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, Jules Mamadu Baldé, a affirmé dans une interview exclusive au journal Le démocrate en 2018 que la Guinée-Bisseau peut atteindre 46 % dans la négociation sur la clé de partage des bénéfices provenant de l’exploitation conjointe d’hydrocarbures avec la République du Sénégal voisine.
Le spécialiste guinéen des questions liées aux hydrocarbures et qui a dirigé l’agence pendant environ 20 ans et qui travaille maintenant comme consultant pour de grandes compagnies pétrolières a expliqué à l’époque qu’en tant que citoyen et technicien de la zone, il a fait un travail qu’il a livré aux autorités guinéennes dans lesquelles il a défini les stratégies qui peuvent être utilisées pour augmenter le pourcentage de bénéfices en faveur de la Guinée Bissau dans les négociations. Baldé est actuellement député de la nation.
Le contenu du dernier communiqué du gouvernement sénégalais confirme l’existence et la signature d’un accord avec le Sénégal dont le Parlement guinéen ignore les tenants.
En 2020, l’actuel gouvernement a aussi dit ignorer l’existence d’un nouvel accord entre le Sénégal et la Guinée-Bissau dans le domaine pétrolier.