Tunis (dpa) – Les envois de fonds par les migrants vers l’Afrique devraient augmenter, en 2021, selon la note d’information de la Banque mondiale (BM) sur les migrations et le développement. Cette hausse est expliquée par le retour à la croissance dans les pays d’accueil de l’Union européenne (UE) et la flambée des prix mondiaux du pétrole qui a eu un impact positif sur les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), d’après la même source.
« Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021. Ils ont progressé de 6,2 pour cent pour atteindre 45 milliards de dollars », a-t-on indiqué. Les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (augmentation de 33,8 pour cent), le Lesotho (23,5 pour cent), Cabo Verde (15,6 pour cent) et les Comores (12,3 pour cent), a-t-on précisé.
En Afrique du Nord, les transferts financiers des migrants ont enregistré une « forte progression » en Égypte (12,6 pour cent, soit 33 milliards de dollars) et au Maroc (25 pour cent, soit 9,3 milliards de dollars). Les envois de fonds vers le Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) ont fait un bond de 15,2 pour cent du fait de la croissance de la zone euro.
En 2022, les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne devraient augmenter de 5,5 pour cent grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis. En Afrique du Nord, les perspectives pour 2022 sont celles d’une progression plus lente en raison des risques liés à la Covid-19.
Les transferts financiers des migrants constituent une véritable bouée de sauvetage en permettant aux ménages, dans les pays d’origine des migrants, de financer des produits essentiels tels que la nourriture, la santé et l’éducation pendant les périodes de difficultés économiques, a souligné la BM.
« Les remises migratoires ont largement complété les programmes gouvernementaux de transferts monétaires pour aider les familles souffrant de précarité économique pendant la crise de la Covid-19 », a déclaré Michal Rutkowski, directeur mondial Protection sociale et emploi à la BM. « Faciliter ces envois de fonds pour soulager les budgets des ménages mis à rude épreuve devrait être un élément clé des politiques nationales visant à soutenir un redressement global après la pandémie », a-t-il dit.