Les producteurs de denrées alimentaires doivent pouvoir s’exprimer de façon plus systématique dans les forums climatiques mondiaux, déclare la nouvelle responsable du Département des relations extérieures et de la gouvernance, grande figure du développement en Finlande
Rome, le 1er décembre 2021 – « L’alimentation est l’une des problématiques déterminantes de notre époque. Pourtant, comme l’a montré la toute dernière conférence sur le climat (COP 26), les personnes qui produisent les aliments que nous consommons sont trop rarement conviées aux forums mondiaux qui influent sur leur vie », a déclaré Satu Santala, qui rejoint aujourd’hui les rangs du Fonds international de développement agricole (FIDA) en tant que Vice-Présidente adjointe responsable du Département des relations extérieures et de la gouvernance.
« L’alimentation est l’une des problématiques déterminantes de notre époque, en raison notamment des pressions exercées sur ce secteur par les changements climatiques et la perte de biodiversité. Pourtant, les populations rurales qui produisent les aliments que nous consommons sont trop souvent mises de côté dans les processus de développement mondiaux », a précisé Mme Santala, qui occupait précédemment le poste de Directrice générale pour les politiques de développement au Ministère finlandais des affaires étrangères.
Les petits exploitants agricoles des zones rurales produisent un tiers des denrées alimentaires consommées dans le monde. Particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles et aux phénomènes climatiques imprévisibles, ils ne reçoivent pourtant que 1,7% des fonds destinés à financer l’action climatique. Seuls quelques producteurs de denrées alimentaires ruraux ont participé à la COP 26 organisée le mois dernier, et l’alimentation et l’agriculture sont les grandes absentes du Pacte de Glasgow pour le climat.
Selon un rapport récent du FIDA, la production issue des cultures de base dans huit pays africains pourrait diminuer de 80% d’ici à 2050 si les températures continuent d’augmenter en raison des changements climatiques. Cette situation pourrait avoir un effet catastrophique sur la pauvreté et les disponibilités alimentaires, à moins que des fonds ne soient affectés de toute urgence aux exploitants vulnérables pour les aider à adapter leurs méthodes et leurs produits agricoles.
Pour Satu Santala, « si les habitants de la planète ont quelque chose en commun, c’est bien la nourriture. Ce problème ne touche donc pas que les populations rurales des pays pauvres. Il s’agit aussi de construire des systèmes alimentaires qui soient durables pour l’humanité tout entière. »
Mme Santala, de nationalité finlandaise, possède une grande expérience dans les relations internationales et le développement. Elle a occupé plusieurs postes au sein du Ministère finlandais des affaires étrangères, tels que celui de Directrice générale pour les politiques de développement et celui de Directrice de l’Unité du financement du développement, et a travaillé au sein des ambassades de Finlande à New Delhi et Dar es Salaam. Elle a par ailleurs travaillé comme Directrice exécutive au sein de la Banque mondiale, où elle représentait les pays nordiques et baltes.
« J’œuvre pour les personnes marginalisées depuis le début de ma carrière. Ce besoin est ancré en moi. Je me décrirais comme une militante pour le développement, même si je suis fonctionnaire depuis toujours », a-t-elle poursuivi.
Dans le cadre de ses nouvelles fonctions au FIDA, Mme Santala est responsable de la communication, des activités de collaboration internationale, des partenariats et de la mobilisation des ressources. Elle supervise également les relations avec les 177 États membres du Fonds.
« Le FIDA a pour ambition de doubler et d’intensifier son impact », explique-t-elle. « Je ferai tout mon possible pour améliorer l’attrait du Fonds en tant que partenaire essentiel pour investir dans les populations rurales, afin que nous puissions donner corps à cette ambition au nom des populations bénéficiaires de ses actions. »
Le FIDA est le seul organisme mondial de développement qui se consacre exclusivement à la lutte contre la pauvreté et la faim dans les zones rurales. Il a notamment mis sur pied un fonds destiné à favoriser l’adaptation des petits exploitants aux changements climatiques.
Contact médias:
Joanne Levitan
Communiqué de presse no: IFAD/71/2021
Le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, il a octroyé 23,2 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 518 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
De nombreuses photographies illustrant l’action du FIDA aux côtés des populations rurales peuvent être téléchargées à partir de la banque d’images de l’organisation.