Tunis (dpa) – « Les enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post Covid-19 », tel est le thème de la septième édition du « Forum international de Dakar sur la Paix et la sécurité en Afrique » qui se tiendra les 6 et 7 décembre dans la capitale sénégalaise. La nouvelle édition est organisée par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’éxtérieur (MAESE), en partenariat avec le « Centre des hautes études de défense et de sécurité » (CHEDS) du Sénégal et « Avisa Partners », un groupe européen spécialisé sur les enjeux stratégiques des entreprises et institutions.
Selon une note publiée par les organisateurs, environ 400 participants, décideurs et experts de haut niveau de la santé, de la paix et de la sécurité, venus du monde entier, sont attendus au Forum qui reprend après deux ans de pause en raison de la pandémie.
L’événement « sera un grand moment d’échanges autour des principaux enjeux de stabilité et d’émergence de l’Afrique dans un monde post-pandémie, à travers la prise en charge d’une série de questions cruciales telles que la refonte du multilatéralisme et des politiques de sécurité, l’autonomisation stratégique des États africains, la promotion des synergies civilo-militaires, la consolidation et la coordination des mécanismes de coopération, la lutte contre la cybercriminalité et la désinformation », a-t-on indiqué. « Il s’agira de contribuer au renforcement de la paix et de la sécurité en Afrique par une meilleure compréhension des enjeux de stabilité et d’émergence dans un monde post Covid-19 », a-t-on affirmé.
Les échanges s’articuleront notamment autour de deux grandes thématiques : « Les enjeux de stabilité post Covid-19 : défis sécuritaires et nouvelles menaces » et « Consolider la paix et la sécurité en Afrique pour favoriser l’émergence », a-t-on ajouté. Pour les pays africains, la pandémie Covid-19 est « perçue comme un révélateur ou un accélérateur des fragilités et défis multiples auxquels le continent fait face », a-t-on constaté.
En effet, le continent est confronté à des « défis complexes susceptibles de compromettre davantage la stabilité et la paix des États ». Il s’agit, a-t-on précisé, des risques épidémiques comme Ébola, de l’extension de la menace terroriste à l’ensemble des sous-régions, de la recrudescence de la piraterie maritime et des trafics illicites dans le Golfe de Guinée, de l’accélération de la migration irrégulière, de l’intensification des campagnes de désinformation autour des vaccins anti Covid-19, de la présence de forces militaires étrangères, de la résurgence de conflits communautaires ou encore des effets négatifs du changement climatique sur la sécurité.