Tunis (dpa) – L’Algérie organisatrice, du 11 au 13 décembre dans la commune d’El Oued (Est), la première édition du « Salon national du commerce frontalier » sous le thème « Commerce frontalier et positionnement régional ». Cet événement est initié par le ministère algérien du Commerce et de la Promotion des exportations, en coordination avec l’ Agence nationale de commerce extérieur (Algex) et le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), une organisation basée en Algérie, œuvrant à promouvoir l’investissement, le commerce et la coopération entre l’Afrique et le monde arabe.
Sont attendus au Salon 100 exposants et une trentaine d’hommes d’affaires issus de cinq pays voisins, à savoir la Libye, la Tunisie (Est), le Niger, le Mali (Sud) et la Mauritanie (Ouest). Le programme de cet événement prévoit la « signature de conventions commerciales pour l’exportation du produit national », a rapporté l’Agence de presse algérienne (APS). Il prévoit également la présentation des mécanismes d’accompagnement technique des entreprises exportatrices et leur orientation vers les marchés mondiaux, at-on indiqué.
L’Algérie, qui dépend largement de ses revenus pétroliers et gaziers, œuvre à diversifier son économie via l’augmentation de ses exportations hors hydrocarbures. Ces exportations atteindront 5 milliards de dollars en 2021, selon l’objectif fixé par Alger. À partir des deux années suivantes, la dépendance aux hydrocarbures devra être réduite d’au moins 80 pour cent, a annoncé le président algérien Abdelmadjid Tebboune, le 18 août dernier. Selon Tebboune, la dépendance quasi totale de l’économie algérienne à la rente pétrolière « est fatale pour l’intelligence et l’esprit d’initiative ».
Parmi les exportations algériennes les plus importantes, hors du secteur des hydrocarbures, figurent les engrais minéraux et chimiques azotés, le fer, l’acier, les produits chimiques inorganiques, les produits alimentaires, le sucre et les articles manufacturés. Les exportations de gaz et de pétrole représentent un peu plus de 98 pour cent des exportations algériennes, selon l’économiste algérien Camille Sari qui a déclaré récemment à « TV5MONDE » que les revenus de ces exportations « constituant un peu plus de 60 pour cent des recettes budgétaires de l’État algérien ».