Je félicite le président de la Transition guinéenne du CNRD, Colonel Mamadi DOUMBOUYA, et son premier ministre, Mohamed BEAVOGUI, pour leur choix courageux de vous accorder la confiance du peuple de Guinée, selon la Charte de la transition sur la parité-genre, pour la mission complexe, difficile mais pas impossible de mettre en place les bases d’un nouveau système de la « Justice » : autonome, impartial, dynamique, cohérent, efficace pour le bien être sociétal des filles et fils de Guinée.
Je vous félicite pour votre courage et votre engagement serein, auprès du CNRD, à relever les nombreux défis ambigus de notre système de justice actuel. Dieu vous accompagne dans votre noble et délicate mission en Guinée !
Je vous informe, madame la Ministre, que les attentes du peuple de Guinée, surtout le bas peuple de ce pays, sont grandes, imminentes, persistantes, pressantes, révoltantes… vu notre grande soif de « JUSTICE », notre devise nationale banalisée, bafouée, piétinée par les ‘‘élites décevantes’’ de notre Nation guinéenne.
J’ai suivi avec intérêt, aux éditions de 20 Heures, votre engagement à toucher du doigt les réalités, combien amères, de nos structures judiciaires, notamment, l’administration pénitentiaire guinéenne et la Prison Centrale de Conakry à Kaloum. Une Action courageuse.
Je vous informe que cela a suscité, en moi, un devoir et une responsabilité de partager avec vous, un dossier que j’ai eu l’honneur de gérer, sur le terrain, en 2015, avec les autorités de la Préfecture de Dubréka, en qualité de Conseiller juridique de la commune urbaine.
En effet, sur les instructions de Madame l’ex-Préfète de Dubréka, Mme Aïcha SAKHO, l’ex-Maire de la Commune urbaine, M. Salifou Hidalgo SYLLA, Administrateur civil, avions été sommés de mettre à disposition, un domaine de plusieurs hectares devant servir à l’installation de la futur ‘‘Prison civile de Yorokoguiyah’’ en vue de désengorger celle de Conakry, d’une part, et respecter les normes internationales en matière de respect des droits humains pour les détenus, d’autre part.
Une mission difficile mais résolue avec les Coutumiers grâce à l’implication de Madame la préfète et les agents de la section cadastre et urbanisme de la Direction préfectorale de l’Habitat à Dubréka. Puis, un à deux (2) mois plus tard, nous avions procédés à la pause de la première pierre, sous les autorités de l’ex-Gouverneure de Kindia déchue, le Ministère de la justice, représenté par Me Cheick SAKHO, les magistrats de la Cour suprême de Guinée, le partenaire technique et financier, une société étrangère. La maquette fut présentée ainsi que la présentation du projet et les capacités d’accueils aux normes internationales par le Directeur Général de ladite Société, Bref…
Je vous prie de prêter une attention particulière à ce grand projet pour le présent et l’avenir de la justice guinéenne, surtout que, votre département, engage, prochainement, un procès historique dans notre histoire, des indépendances à nos jours, le massacre du 28 septembre 2009.
Notre administration pénitentiaire et nos maisons de la justice méritent ‘‘Mieux’’ vu nos ressources minières gigantesques et faisant la convoitise des multinationales mondiales.
Veuillez, au nom des millions de guinéennes et guinéens, d’ici et d’ailleurs, mettre ce projet de la ‘‘prison Civile de Yorokoguiyah’’ en priorité des objectifs de votre département durant cette période de transition (volet état des lieux dudit projet). Ainsi, vous poserez un acte positif et concret dans le cadre de l’amélioration des conditions de détention des filles et fils de guinée, à l’instar des autres états de la sous-région ouest africaine.
Veuillez, Madame la Ministre, donner un grand espoir, au peuple de guinée en visitant ce site de Yorokoguiyah car, de 2015 à nos jours, les infrastructures de bases devraient exister certainement et/ou à défaut, le site aménagé selon le schéma directeur devant abriter les infrastructures. Faire un état des lieux urgent s’impose sûrement votre Excellence.
Veuillez, Madame la Ministre, mettre à contribution, votre collègue, le Ministre de l’habitat et urbanisme, S.E. M. Ousmane Gaoual DIALLO, qui a séjourné, malheureusement, à la prison centrale de Conakry et reste un témoin vivant des conditions carcérales précaires, de détentions inhumaines et dégradantes dénoncées, bien souvent, par des avocats.
Je réitère, vivement, Madame la Ministre, que cette lettre retienne votre bienveillante attention pour le bien être carcéral futur de nos concitoyennes et concitoyens.
Dieu bénisse la Guinée !
Dieu bénisse les guinéennes et guinéens !
-//-224MAFIERTE
Mohamed Lamine N’Dèye SYLLA.
Juriste-Consultant, J-Expert Paix-Sécurité CEDEAO