Tunis (dpa) – La « Coalition internationale contre Daesh » a annoncé la création d’un groupe de réflexion sur l’Afrique (« Africa Focus Group ») ayant pour objectif le « renforcement des capacités civiles pour aider à faire face à la menace de l’État Islamique (EI) en Afrique ». L’annonce a été faite lors d’une réunion qui a rassemblé, le 2 décembre à Bruxelles, de hauts représentants diplomatiques de pays membres la Coalition, sous la présidence des États-Unis et de la Belgique.
L’Africa Focus Group « permettra à la Coalition d’entreprendre des programmes de renforcement des capacités civiles pour aider à faire face à la menace de l’EI en Afrique et de synchroniser ces efforts avec les initiatives existantes sur le terrain », a annoncé le Département d’État américain. Le Groupe est coprésidé par le Maroc, le Niger, les États-Unis et l’Italie. Lors de la réunion, John T. Godfrey, coordinateur américain par intérim pour la lutte contre le terrorisme et envoyé spécial par intérim pour la Coalition mondiale contre Daech a mis l’accent sur les « menaces croissantes » que représentent « les affiliés de l’État islamique en Afrique subsaharienne et en Afghanistan », a-t-on ajouté.
Durant la réunion, le Burkina Faso a été accueilli en tant que 84ème pays membre de la Coalition. Le 28 juin 2021, les participants à la réunion ministérielle de la Coalition ont « relevé avec une grande inquiétude la menace que font peser les groupes affiliés et les réseaux de Daech sur la sécurité et la stabilité en Afrique sub-saharienne, notamment dans la région du Sahel et en Afrique orientale/Mozambique ».
« La Coalition est déterminée à coopérer avec les pays touchés pour répondre aux menaces que présente Daech en Afrique afin d’assurer une défaite mondiale et pérenne de cette organisation, à la demande et avec l’accord préalable des pays concernés, dans le plein respect du droit international et en étroite coordination avec les initiatives existantes, notamment la Coalition pour le Sahel et le Forum mondial de lutte contre le terrorisme », selon un communiqué de cette réunion ministérielle.
« Le renforcement des institutions civiles de l’État et la consolidation de l’état de droit, notamment des capacités de maintien de l’ordre, constitueront des aspects essentiels de la lutte contre Daech », a-t-on souligné, ajoutant que « la Coalition internationale contre Daech s’efforcera de s’engager de manière concrète sur le continent africain ».
Le 19 août dernier, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont déclarés préoccupés par « l’expansion alarmante de l’EIIL (Daech) dans de nombreuses régions, y compris en Afrique, et ont reconnu que l’influence croissante de l’EIIL (Daech) en Afrique pourrait avoir des implications de grande portée pour la paix, la sécurité et la stabilité de la région ». Ils ont « déploré les attaques continues contre des civils, des villes et des camps militaires par les affiliés régionaux de Daech tels que l’EI dans la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP, en acronyme anglais), l’EI dans le Grand Sahara (ISGS) et l’EIIL en Afrique centrale », a annoncé le Conseil dans un communiqué.