Quel courage? La menace ou pas, l’envie de partir ou non, la réaction du Premier ministre, Mohamed Béavogui est salutaire. C’est digne d’un homme d’État, et c’est propre à un homme libre, qui a appris à dire Oui et qui est capable aussi de dire non, quand cela est nécessaire.
Sans pour autant connaitre le fond et l’origine de ta frustration, mais je suis en mesure de comprendre la profondeur du mal qui te ronge. Et sans manquer de discipline morale qui consiste à être en adéquation parfaite avec ses propres valeurs, votre réaction courageuse et exemplaire prouve à suffissance l’énormité de votre ras-le-bol.
La goutte d’eau qui certainement, a fait déborder le vase est le mépris de trop et assez réducteur de votre personnalité alors que votre seul nom est un ticket de garantie auprès de la communauté internationale.
Votre sortie médiatique est un signal fort, une responsabilité assumée et une peur domptée.
Je vous dis BRAVO! Je vous adresse ici toute ma considération.
Vous avez fait un don de soi, un ultime sacrifice en acceptant le poste de Premier ministre dans un contexte assez particulier qui rogne votre vision de l’État et affecte avec dégradation, votre personnalité pour la spéficité de la mission et du temps.
Pour cette volonté exprimée avec une détermination appliquée et exigente liée à la fonction qui est la vôtre, il est inacceptable de vous laisser marcher dessus.
Le Colonel Mamadi Doumbouya nest pas Dadis et vous, vous n’êtes non plus Komara. Ce n’est non plus le même enjeu ni la même époque.
Je vous dis GRACIAS, Mohamed!
J’ai épousé votre courage et je l’inculque pour toujours comme la BOUSSOLE de ma vie.
C’est cela la valeur et la particularité d’un homme porté par les valeurs et les principes. Je vous dis Merci!
Cependant, je vous exhorte à la continuation. Que rien n’affecte votre volonté et courage.
Le Colonel Mamadi Doumbouya est un homme qui veut bien faire. Il a besoin de notre accompagnement dans la sincérité.
Sa réussite, c’est pour le bien de tous. Mais que le Colonel aussi comprenne qu’une hirondelle ne fait pas le printemps.
Que chacun d’eux, pendant toute la période de la transition respecte la parcelle de pouvoirs de l’autre.
Que le Colonel se méfie des courtisans et flatteurs qui ne sont que des conseillers flagorneurs.
Donnez-vous les mains, pour une transition apaisée et réussie!
C’est vrai que le 05 septembre c’est Doumbouya qui a pris les armes avec sa troupe pour conquérir le pouvoir, mais seul avec ses hommes, il n’ira nulle part.
Conjuguons nos efforts à la première personne du pluriel.
C’est le “NOUS » qui doit gagner pas le “Moi », égoiste et vilain.
Avançons!
Par Marouane, éditorialiste.