Il ya quelques années, vous étiez une référence pour tous les Guinéens car vous n’aviez pas de parti pris. Vous étiez une icône nationale qui reflétait toutes les sensibilités ethniques et religieuses du pays. Votre camp, c’était la Guinée.
Cependant depuis quelque temps, vous avez opté pour un camp au détriment de l’ensemble. Vous avez perdu l’estime de la majeure partie de la communauté nationale au profit de celle régionale.
Vous étiez un facteur de rassemblement et d’unité, mais vous vous êtes laissé submerger par les préjugés. Avoir une position n’est pas mal en soi, mais il faut se départir de la haine de l’autre. Vous pouvez défendre votre position, mais vous devez le faire avec objectivité. Vos opinions ne doivent pas traduire la passion et la haine, c’est cela la force de l’intellectuel.
Pourquoi faites vous uniquement l’apologie du bilan négatif de Sékou Touré ? N’a-t-il rien fait de positif qui puisse éveiller en vous un peu de respect à son égard ? Pourquoi êtes-vous resté silencieux sur les crimes de Lansana Conté lorsque le Stade de Nongo a porté son nom ?
Le président Sékou comme tout homme, était loin d’être parfait, mais toute sa gestion n’était pas aussi sombre comme vous le faire croire. Le président Sékou a certes fait des victimes, mais ses châtiments n’ont pas été guidés vers une seule communauté. Tout comme ses bons actes ont profité à tous les guinéens, ses mauvais choix les ont tous impacté aussi.
La vie est ainsi faite, l’être humain est la somme du bien et du mal. Personne n’échappe à cette réalité immuable, pas même vous. Si notre entourage ne se focalisait que sur le mal que nous faisions, nous serions tous des parias.
Si Nelson Mandela s’était focalisé sur le mal que les blancs avaient fait aux noirs au cours de l’apartheid, l’Afrique du Sud allait baigner dans le sang, et personne n’aurait gagné. Mais son pardon a fait de l’Afrique du Sud le pays le plus prospère du continent Africain.
Si le Rwanda n’avait pas tiré un trait sur son passé, le pays serait devenu un désert de haine.
En prônant le pardon on gagne tout, mais l’apologie de la haine nous fait perdre tout