Tunis (dpa) – L’Allemagne, les États-Unis, la France, l’Italie et le Royaume-Uni, cinq pays occidentaux impliqués dans le règlement du conflit libyen, ont appelé les Libyens à fixer une nouvelle date « définitive » pour les élections présidentielles, initialement prévues le 24 décembre mais reportées sine die à cause des désaccords entre camps rivaux. « Nous appelons les autorités libyennes concernées à respecter le souhait de la population libyenne, qui désire que ce scrutin ait lieu rapidement, en fixant le plus tôt possible une date définitive pour le vote et en publiant sans délai la liste finale des candidats à l’élection présidentielle », ont dit des porte-parole des ministères des Affaires étrangères des cinq pays, dans une déclaration conjointe.
Le 22 décembre, la Haute commission électorale nationale (HNEC) a annoncé le report du scrutin et proposé que les élections se tiennent le 24 janvier 2022. Réunis les 27 et 28 décembre à l’Est du pays, des parlementaires libyens ne sont pas parvenus à fixer une nouvelle date pour le scrutin, et ont programmé une nouvelle réunion dans une semaine.
« Nous rappelons que des élections libres, régulières et crédibles permettront au peuple libyen de se doter d’un gouvernement représentatif et unifié et de renforcer l’indépendance, la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de la Libye », ont ajouté les porte-parole des ministères des Affaires étrangères, soulignant qu’il est « important de préserver la dynamique en faveur de la réalisation de ces objectifs ». Pour les cinq pays, « le transfert de pouvoir entre l’actuel exécutif de transition et le nouvel exécutif doit avoir lieu après l’annonce des résultats de ces élections législatives et présidentielles organisées dans les meilleurs délais ».
Les cinq pays ont mis en garde que « les personnes ou entités à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye qui entraveraient, compromettraient, manipuleraient ou falsifieraient le processus électoral et la transition politique devront être tenues pour responsables et pourront être inscrites sur la liste du comité des sanctions des Nations unies conformément à la résolution 2571 du Conseil de sécurité ». « Nous n’hésiterons pas à demander des comptes à ceux qui menacent la stabilité ou compromettent le processus politique et électoral en Libye par la violence ou l’incitation à la violence », a-t-on indiqué.