Syli ou calcul politique, quand la classe politique se retrouve comme des p’tits écoliers autour du mât pour un semblant de patriotisme.
C’est une opposition en panne de stratégies et en manque de fermeté qui s’est livrée à un pouvoir de fait et anti-constitutionnel, de la manière la plus docile et la plus servile en répondant sans sourciller à l’invitation d’un ministre, sans pouvoirs de décisions.
Sur la toile, des images d’un Ministre à la conquête de leadership dans la prudence et d’une opposition piegée dans un rêve fou…
Cette opposition ressemble de plus en plus au souffre-douleur et à une victime consentante d’une junte en difficulté..
Au lieu d’imposer le respect, ramener la junte à la raison, notre classe politique court plus vite que la lumière pour repondre à l’invitation mal formulée et inadéquate d’un Ministre dont la seule autorité tient à ce qu’il laisse croire et la légitimité est le fait du prince…
Pendant que l’opposition se bouscule pour repondre à une invitation de distraction et de simple balade, le Colonel Mamadi Doumbouya, lui et des collaborateurs en mal de reconnaissance et de publicité, de loin, s’offre le confort de la tranquillité et de l’insouciance d’un Président plébiscité pour suivre le match du syli.
Comme pour dire que les problèmes du pays peuvent attendre !
Notre opposition court derrière une reconnaissance. Une reconnaissance dont elle n’a pas besoin, soutenue par les populations qui attendent de ses leaders de ne pas subir encore un pouvoir solitaire, des dérives autoritaires.
Par peur de frustrer, d’attirer la colère du Palais, notre opposition peureuse s’accommode de tout .., elle perd sa dignité et vend son courage par une simple et n’importe quelle invitation, venant de n’importe qui.
Par crainte d’être taxée et rejetée, l’opposition range son courage et entre dans le rang.
Malheureusement, dans le contexte actuel, notre classe politique risque de devenir ce chien d’agrément pour la junte militaire, pour sa douceur et sa docilité.
Malgré sa force et son poids, notre opposition risque de boxer dans la même catégorie qu’un poids plume. Alors que sa place est loin de là.
Et Cellou doit impérativement adopter l’attitude d’un Présidentiable. Ses conquérants sont avec lui, pas en face. C’est cela la réalité.
Le ministre de l’Administration du Territoire, dans une situation normale méritait un satisfecit pour avoir fait ce que nul autre n’a pu réaliser jusqu’à maintenant.
Certainement, le moment joue à sa faveur. D’une manière ou l’autre, il peut crier victoire!
En attendant, on se demande si notre opposition n’est pas le dindon de la farce de la junte militaire ?
Oumar Sylla, lerevelateur224.com.