La CEDEAO défend t-il les intérêts des peuples ou l’intérêt des chefs d’État africains et leurs parrains occidentaux ?
Cette question est justifiée au regard des décisions arbitraires que les présidents membres de cette organisation prennent à l’encontre des aspirations des peuples qu’ils prétendent défendre.
Comment peuvent-ils sanctionner le peuple malien à cause du soutien qu’il apporte à Assimi Goita ? Ils disent que leurs sanctions ne sont pas dirigées contre le peuple malien mais plutôt contre les gestionnaires du pouvoir.
Mais avec le gel des comptes de l’État Malien, comment vont-ils pouvoir acheter les médicaments et les produits de première nécessité que la CEDEAO dit avoir exempté de sanctions ?
Par ailleurs, ont-ils pris en compte la situation sécuritaire du Mali qui se dégrade de jour en jour ? Ces sanctions qui impacteront négativement la population peuvent la conduire à une révolte dont l’issue sera incertaine.
Par conséquent, le Mali risque de s’embraser et de tomber aux mains des terroristes qui règnent en maître au Nord.
Si cela arrivait, aucun pays de l’Afrique de l’Ouest ne sera épargné, la terreur régnera dans la sous-région et les principes démocratiques que la CEDEAO dit défendre s’écrouleront.
S’il faut faire un choix entre le mal et le moindre mal, je pense que la raison voudrait qu’on choisisse le moindre mal. Face aux terroristes, Assimi Goita est le moindre mal. La paix sous-régionale est plus importante que le retour à un régime civil dans un pays ravagé par la guerre.
En outre la CEDEAO ne doit pas être un instrument du néocolonialisme français, les peuples africains veulent s’affranchir de la domination française, il est donc indispensable d’écouter les aspirations de ces peuples.
À défaut, les peuples conscients d’Afrique de l’ouest exigeront la sortie de leurs États d’une organisation qui défend tout sauf leurs intérêts.
Maka N’denda Bah