Les inquiétudes grandissent et les citoyens sont maintenant partagés entre l’espoir et le pessimisme : Ceux qui veulent continuer à espérer et ceux, de plus en plus, gagnés par le doute.
L’opinion y voit un faux-fuyant pour retarder le processus de mise en place des organes de la transition et prolonger sa finalisation.
La classe politique guinéenne, qui pour une fois, malgré les enjeux et la diversité des intérêts, a surpris tous, en mettant de côté ses différends.
Conformément aux 15 sièges qui lui sont octroyés, l’opposition dans sa pluralité représentative a trouvé comme par miracle, un consensus partagé, loin d’être imposé autour d’une clé de répartition quasi-consensuelle.
L’UFDG, le RPG, l’UFR, chacun dans sa coalition a trouvé une entente possible même si parfois défavorable, pour se mettre d’accord et adopter une voix commune.
Cependant, la durée de la transition reste toujours un mystère. La raison invoquée par le ministère de l’Administration est la pléthore des candidatures, nécessitant un arbitrage qui, malheureusement retarde le processus, après le dépôt et la réception définitive des listes de candidatures sollicitées pour le CNT.
Des citoyens soupçonnent le pouvoir militaire d’avoir des velléités de prolongation des délais de la transition toujours pas définis, en jouant la montre. Cette fois, c’est le désaccord entre les différents acteurs pour le choix de leurs représentants au CNT qui retarde le calendrier. Mais, avant, on avait parlé de refondation de l’Etat dont le contenu est bateau et la durée est élastique. Et, si tout le reste n’était que la suite et la conséquence de cela.
Du reste, combien de temps faut-il encore au MATD, par extension au CNRD, pour accoucher d’un CNT , la boussole de la transition ?
Aux quatre coins du pays et du monde, la question se pose. Les nouvelles autorités semblent de plus en plus agacer par la lenteur observée, fâcher par le long silence sur la question, car le temps presse, et il y a aussi l’urgence à sortir le pays de l’impasse et de la crise consécutives au coup de force. D’où la nécessité d’organiser rapidement des élections dont les résultats seront acceptés par tous, parce que conformes à la vérité des urnes et au choix des électeurs librement exprimé.
En attendant les élections, l’opinion comprend de moins en moins pourquoi tout ce retard et toutes ces manœuvres pour la mise en place du CNT. Quelles en sont les vraies raisons au-delà du discours officiel ?
Ça va se savoir !
Chronique de la rédaction du site lerevelateur224.com.