Loin de cet oiseau de mauvais augure qui présage l’apocalypse, mais le pays fonce tout droit vers le mur.
Avec des dirigeants les yeux bandés, les oreilles bouchées de tous les côtés accompagnés des serviles et des sherpas minables, le pays casse ses valeurs et tue son potentiel avec une inversion des rôles et un mauvais mélange des acteurs. C’est la nouvelle République du sens devant derrière.
L’intelligence n’a plus sa raison d’être, l’émotion a pris le dessus et la médiocrité enveloppée dans un faux-semblant de patriotisme devient la règle.
Le détail est célébré et l’essentiel est congédié.
Pour mesurer la profondeur du mal guinéen, c’est de faire un tour en ville. Voir l’indiscipline des uns et comprendre le degré de nervosité des autres qu’ils perçoivent comme la base des maux dont ils souffrent.
On se regarde en chien de faïence, en frères ennemis voire victimes et bourreaux.
Et pis, sur le réseau social Facebook où s’est transporté la parole du cabaret. Chacun y expose son éducation.
La République des clameurs et barons de la nullité perd ses repères, ses valeurs et ses gloires.
Les petits perroquets avec la complicité des médias font ombrage aux talents, aux meilleurs et aux étoiles.
Le pays s’affaisse, les élites disparaissent et les faux-patriotes acclamés.
Le populisme gagne du terrain un peu partout dans le pays.
Chacun se voit et se croit dépositaire naturel d’une parcelle de pouvoirs.
Un pays où, tout le monde s’en prend à n’importe qui pour une supposée liberté.
On rabaisse les anciens et on tutoie les ainés.
De 58 à aujourd’hui, la bienséance n’a jamais été l’affaire de la République.
On cultive la haine de l’autre, on enseigne le mépris de son prochain et on intègre le culte du « moi ».
C’est le ‘’ Je’’ dominant partout dans le pays.
Chacun refait l’histoire et l’impose comme vérité.
Ce pays est juste malade de ses enfants.
Triste !
Marouane, Journaliste.