Une trop grande pression du public est inhibante voire flippante pour une équipe. Le public sénégalais doit absolument faire comme le président Macky Sall : supporter Les Lions sans les effrayer par une attente exagérée. Malheureusement (j’étais à Dakar il y a 10 jours), il exerce sur l’effectif et le staff technique de ses Lions une pression psychologique intense, donc rédhibitoire et contre-productive.
L’on se se souvient de la raclée (7-1) prise par La Seleçao de Neymar à la coupe du monde au Brésil. La Mannschaft avait littéralement affolé les compteurs face à un adversaire apeuré, fébrile, perdu et méconnaissable. Aldair avait prédit la déculottée avant le tournoi : la pression de 200 millions de compatriotes, qui n’avaient jamais été effleurés par le doute, pesait lourdement sur l’équipe et avait fini par lui ôter tous ses moyens…
Le grand handicap des Lions de la Teranga en finale, malgré leur formidable potentiel, a toujours été, à mon avis, l’intolérance menaçante du public sénégalais que chacun des joueurs ressentait. Espérons qu’ils sauront s’en abstraire cette fois-ci et donner le meilleur d’eux-mêmes face aux altiers Pharaons.
Il sera extrêmement important qu’ils « oublient » leurs supporters pendant les hostilités, dimanche 6 février 2022, et surtout qu’ils tirent leur épingle du jeu pendant le temps réglementaire pour éviter l’infernale et l’incertaine épreuve des tirs au but.
Par Elbechir Diallo