Tunis (dpa) – La Côte d’Ivoire a lancé, à Abidjan (Sud), un projet de transport intégré durable et à faible émission de carbone, qui devrait aboutir à l’introduction des véhicules électriques dans le pays. Cette initiative dénommée « projet mobilité électrique » est portée par le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable (MINEDD). La mobilité électrique, ou électromobilité, désigne les moyens de transport utilisant partiellement ou totalement l’énergie électrique. Selon l’ONU, accélérer la transition vers la mobilité électrique est essentiel pour un avenir durable.
Les transports représentent un quart des émissions totales (8 gigatonnes par an) à l’échelle mondiale, selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Le projet mobilité électrique en Côte d’Ivoire porte sur la promotion de l’innovation et du transfert de technologie afin de réduire la consommation de combustibles fossiles, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et la pollution de l’air provenant du secteur des transports, a précisé ce ministère.
Pour ce faire, le pays doit « lever toutes les barrières qui s’y rattachent, notamment juridiques, financières, fiscales et les barrières liées à la technologie elle-même », a déclaré Etien N’Da, conseiller technique principal du projet. « Toutes les études qui seront faites, pendant les quatre années que va durer le projet, permettront de lever toutes ces barrières et contraintes », a-t-il affirmé, cité par l’agence ivoirienne de presse (AIP). À cet égard, le MINEDD a appelé à l’adoption d’une stratégie nationale sensible au genre pour la promotion de la mobilité électrique dans les transports publics.
Le ministère a également appelé à la « démonstration de la durabilité technique, financière et environnementale des véhicules électriques ». Le projet mobilité électrique profitera, au cours de la période entre 2022 et 2036, a environ 188 000 bénéficiaires directs dont 75 040 femmes, a-t-on relevé. Ce projet, qui fait partie d’un programme exécuté par le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), est financé par le Fond pour l’Environnement Mondial (FEM), a-t-on rappelé.