Mais, cultivant encore la vieille politesse, je vous ferai quand même un salut qui vous blesse, et, en mesurant des yeux la jupe en éventail. Ma raison vous plaindra de ce vaste attirail, qui semble nous prouver que vous êtes forcées d’égaler en grandeur d’informe cétacés. En effet croyez-moi : je suis de vos admirateurs, et si je vous parais gravement compromis, c’est que ma voix voudrait, dominant dans l’espace du corps et de l’esprit ressusciter la grâce. Vous ne vous doutez pas que je combats surtout, vieux chevaliers courtois, en faveur de bon goût. Pouvez-vous bien subir cet usage barbare, qui donnant si souvent la victoire au cirage, impose aux beaux messieurs l’impertinent devoir quitter leurs domiciles pour aller au fumoir ? Progressant, chaque jour, d’un pas dans le sans gène de toute retenue ils risquent de briser la chaîne. Et peut-être bientôt leur cirage vainqueur remplira le salon de brouillard et d’odeur. CNRD attention à vous !
Au lieu de juste fulminer de justes anathèmes, vous vous résignerez et fumerez vous-mêmes ; mais alors le bon goût cèdera le terrain au bon genre empressé de secouer le frein. La folie aussitôt régnant et souveraine, contre le sens commun satisfera sa haine, et ce que nous verrons de luxe et fracas, j’ai beau le présumer et je ne devine pas. Je crains bien qu’à ce moment de folie et de honte. Le ciel envoie un jour son règlement captage et de souffrances des autres. On ne se conduit pas au gré d’un vain désir. L’exemple de l’histoire éclaire l’avenir. L’horizon paraît beau, mais vous tournez la page, et le tonnerre gronde au milieu d’un orage. Nous sommes dans un pays de cibles d’escrocs, de menteurs qui cherchent à régler leurs comptes. Ils ne doivent pas servir de cobayes et vous devez faire très attention avec cette machination, cette machine vilipende, de haine, de distributeurs des règlements de compte et de tomates déchirées. C’est pas la peine, il faut revoir cette partie piteuse du pays. On doit faire attention pour ne pas que les guinéens perdent a nouveau la confiance entre eux. Vous aurez dû faire ça en religion, harmonie et le faire sans inquiétude mes chers transitaires. Évitez de tomber dans les brides de cette haine qui n’a d’importance que pour l’ex voyous qui veulent imposer l’inquiétude sociale. Soyez vigilants et très attentifs. La Guinée est un pays de d’hommes et non de dragons. Vous devez faire attention, très attention et c’est une mise au point.
Refusez nous cette machine de haine et de règlements de compte !
Aly Badara, journaliste analyste politique.