Tunis (dpa) – « Fashionomics Africa », une initiative de la Banque africaine de développement (BAD), vise à accroître la participation de l’Afrique à la chaîne de valeur de l’industrie mondiale du textile et de la mode. Dans le cadre de cette initiative, la BAD a lancé en collaboration avec des partenaires, notamment le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), la deuxième édition d’un concours en ligne sur la mode durable destiné aux créateurs africains de mode durable et circulaire. Seront admissibles, les participants ayant déjà mis en œuvre des mesures respectueuses de l’environnement, de la durabilité et de l’économie circulaire, a indiqué la BAD.
Le concours s’adresse aux entrepreneurs africains des secteurs du textile, de l’habillement et des accessoires, âgés de 18 ans et plus, qui ont lancé des entreprises dans le domaine de la mode (avec un effectif maximum de 50 employés) et dont les créations durables ont été produites au cours des cinq dernières années. Les éléments de durabilité et de circularité peuvent inclure les matériaux utilisés, le processus de création, des processus de production plus propres ou plus écologiques, y compris des méthodes d’expédition ou des moyens de réduire l’empreinte carbone.
L’idée est de mettre à l’honneur les marques africaines de mode qui feront évoluer la façon de produire, d’acheter, d’utiliser et de recycler les créations de la mode et qui encouragent un changement plus durable des modes de consommation, a-t-on ajouté. « La durabilité, c’est le présent, pas un futur lointain ni même un futur proche. C’est ici et maintenant, et il est vital d’ouvrir les yeux sur ce que l’industrie de la mode a déjà à offrir. En exploitant les ressources existantes du secteur, nous promouvons la circularité au niveau le plus fondamental », a déclaré Amel Hamza, directrice par intérim du Département femmes, genre et société civile de la BAD.
L’ingéniosité doit être mise en valeur
« Avec cette deuxième édition du concours Fashionomics Africa, la Banque africaine de développement veut continuer à mettre en lumière l’ingéniosité dont les créateurs de mode africains font constamment preuve en s’appuyant sur la force de leur culture et de leur patrimoine », a-t-elle ajouté.
Un jury de cinq personnes représentant la BAD et les partenaires du concours annoncera les trois finalistes, d’ici le 22 mars 2022. Les œuvres des finalistes seront mises en ligne sur le marché numérique et sur l’application mobile Fashionomics Africa, et soumises au vote du public entre le 22 mars et le 7 avril 2022. La mode offre également aux pays africains d’énormes opportunités de participation à l’intégration régionale et mondiale. Avec Fashionomics, la BAD devient le chef de file de la promotion des investissements dans le secteur de la mode, en élargissant l’accès au financement pour les entrepreneurs et par l’incubation et l’accélération de start-ups.
En Afrique subsaharienne, le marché combiné des vêtements et des chaussures est estimé à 31 milliards de dollars américains, selon les données d’Euromonitor International. La chaîne de valeur de l’industrie textile commence par la production de coton et se poursuit avec le filage et la torsion de la fibre en fil, le tissage et le tricotage du fil en tissu, et le blanchiment, la teinture et l’impression du tissu pour obtenir des vêtements à la mode portés désormais dans le monde entier. À chaque étape de la chaîne de valeur, ce sont de la valeur ajoutée et des emplois supplémentaires qui sont créés, a souligné la BAD.