L’Open Arms et le Geo Barents ont accosté, ces derniers jours, au port sicilien d’Augusta avec respectivement 28 et 111 migrants secourus au large des côtes libyennes. Une autre navire humanitaire, le Sea-Eye 4, devrait bientôt arriver en Méditerranée centrale pour sillonner la zone de recherche et de sauvetage.
Après une semaine en mer, le Geo Barents a pu accoster, lundi 14 mars, au port d’Augusta, en Sicile. Le navire humanitaire affrété par Médecins sans frontières (MSF) avait porté assistance à 111 migrants lors de deux opérations de sauvetage, les 5 et 6 mars, au large des côtes libyennes. Parmi eux se trouvaient 52 mineurs, dont le plus jeune était âgé de seulement quatre mois.
« L’attente est enfin terminée », s’est réjouie l’ONG médicale sur son compte Twitter. MSF espère que les naufragés « recevront l’assistance et les soins médicaux dont ils ont besoin ». Certains exilés souffrent de brûlures causées par un mélange d’eau salée et d’essence dans leur embarcation de fortune.
Le Sea-Eye 4 en route vers la SAR zone
Quelques jours plus tôt, l’Open Arms avait, lui aussi, pu débarquer à Augusta avec 28 migrants à son bord. Le 12 mars, les rescapés ont pu fouler le sol sicilien après avoir passé une semaine sur le navire humanitaire de l’ONG espagnole éponyme. Ils avaient été secourus le 6 mars en Méditerranée centrale.
Sur une vidéo publiée par Open Arms, on peut voir les migrants soulagés d’apprendre la nouvelle de leur débarquement. Des applaudissements et des cris de joie ont retenti sur le navire.
À la date du 15 mars, aucun bateau humanitaire n’est présent dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone). Mais le Sea-Eye 4, de l’ONG allemande du même nom, devrait arriver dans les prochains jours. Il a quitté l’Espagne le 13 mars en direction des côtes libyennes. L’Ocean Viking, de SOS Méditerranée, devrait aussi bientôt faire son retour en mer. « Les équipes s’entrainent pour reprendre la mer dès que possible », a tweeté l’ONG lundi 14 mars.
La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio…) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.
Avec infomigrants