Après s’être fait taper sur les doigts par les décideurs de la Cédéao, il lui est accordé un délai de grâce d’un mois pour lui permettre de procéder à titre volontaire à la fixation de son calendrier de présence à la tête de l’Etat. La Cedeao offre au Colonel une opportunité inouïe de faire entendre sa voix dans le délai requis. Faute de quoi son silence sera considéré comme une attitude négative et habilitera la Cedeao à agir en toute souveraineté. Et la seule manière d’agir c’est de sanctionner le régime. Ce qui n’est pas la meilleure option pour sortir de la transition par la bonne porte. Le Colonel n’a pas besoin de s’installer dans un hamac de sanctions.
Il doit éviter cela. Parce que la Cedeao a eu la courtoisie de lui accorder un délai raisonnable de 30 jours et elle espère que les chefs d’Etat apprécieront l’attitude du Colonel. S’il le fait, sans tarder, s’il parvient à convaincre son équipe à faire amende honorable et qu’il mette sur pied un chronogramme réaliste réalisable, la Cedeao va arrêter de lui taper dessus. Les politiques vont mettre de l’eau dans leur vin. La société civile va stopper les coups de semonce. Les partenaires vont avoir un indicateur fiable pour exprimer leur attachement à la coopération avec le régime et donner un vrai sens à leurs actions dans le pays.
J’ai dit.
(Billet paru dans Le Populaire du lundi 28 mars 2022)