Matteo Salvini, leader et sénateur du parti d’extrême-droite la Ligue, un des partis de la coalition gouvernementale dirigée par Mario Draghi, est convoqué ce vendredi à Palerme, en Sicile, où se déroule son procès pour séquestration de migrants et abus de pouvoir.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Tout est prêt pour la deuxième audience de ce procès qui démarre vendredi 8 avril dans la salle bunker de la prison Ucciardone de Palerme (Sicile) afin de pouvoir accueillir, en toute sécurité, la presse, les parties civiles et l’accusé numéro 1, Matteo Salvini. Le leader du parti d’extrême-droite la Ligue est jugé dans l’affaire du navire humanitaire Open Arms, qui remonte à l’été 2019, époque où il était encore ministre de l’Intérieur et menait une politique de tolérance zéro envers les migrants.
L’ancien chef du gouvernement italien est accusé de séquestration de personnes et d’abus de pouvoir et risque jusqu’à 15 ans de prison.
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Les faits remontent au mois d’août 2019. Le chef de la Ligue avait refusé, au nom de sa politique des « ports fermés », que l’Open Arms, navire de l’ONG espagnole éponyme, accoste à Lampedusa. Il était donc resté bloqué avec 147 migrants à son bord, à quelques encablures de l’île, pendant près de trois semaines. Et ce, malgré l’aggravation des conditions de santé des femmes et des hommes, secourus en mer, au large de la Libye.
La situation s’était finalement résolue grâce une décision de la justice sicilienne. Pour cette seconde audience, Matteo Salvini a annoncé sa présence aux côtés de plusieurs témoins. Parmi eux, le capitaine du navire de l’ONG espagnole.
RFI