En Guinée-Bissau, la controverse sur la présence de la force militaire de la CEDEAO est réglée. Six partis d’opposition s’expriment en « humiliation » des militaires guinéens. Le gouvernement se tait.
La polémique est rampante : plusieurs secteurs de la politique guinéenne et de la société civile ne sont pas d’accord avec le retour d’une force militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en Guinée-Bissau, ni avec les procédures appliquées pour votre Ça arrive.
Ce mercredi (04.05), l' »Espace de concert des partis démocratiques », composé par le Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC) et cinq autres formations politiques guinéennes, a rejeté la décision de l’Eco d’envoyer une milita ry budget au pays, et dit être contre « jeux » de l’organisation ouest-africaine, pour toute imposition en Guinée-Bissau.
Dans une déclaration lue par Silvestre Alves, leader du Mouvement démocrate guinéen (MDG), les parties affirment : « L’attribution d’une force sous couvert d’une prétendue décision qui ne respecte pas les procédures de sa constitution risque d’être mise en place p. « souhaitant une invasion de la Guinée-Bissau par les forces de la CEDEAO ».
La décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest d’envoyer une force militaire en Guinée-Bissau a été prise le 2 février, un jour après la tentative de coup d’État dans le pays qui a fait 11 morts.
Selon le chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et Cabo Verde (PAIGC), Domingos Sim Seges Pereira, a affirmé que la CEDEAO a été « incitée » à envoyer des troupes en Guinée-Bissau parce qu’elle « achetait la version » du coup d’État.
« Nous avons réalisé que la CEDEAO a été incitée à prendre la décision d’envoyer des troupes parce qu’elle a acheté la version qu’il s’agissait en fait d’un coup d’état, traiter un coup d’état serait finalement impliquant des militaires guinéens et donc une CEDEAO est venue stabilisation nal », a-t-il dit.
La décision d’envoyer des troupes étrangères a été prise après la tentative de coup d’État du 1er février 2022. Photo : le Président Sissoco (à droite) un jour après la tentative de coup d’État.
Une partie du contingent CEDEAO est dans le pays depuis plus d’une semaine. Il est composé de militaires du Sénégal, de Gambie, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, et le nombre d’officiers devrait dépasser 630 hommes.
Pour l' »Espace de concert des partis démocratiques », la présence de ces militaires est une humiliation pour les forces armées guinéennes. Dans la déclaration commune il est déclaré : « Le point culminant d’une force étrangère [en Guiné-Bissau], sans nom, sans mandat, sans durée, et finalement au détriment de la Guinée-Bissau, courant le risque d’affaiblir le pays, en mettant en examen sa l’intégrité territoriale rial et le contrôle de vos richesses, constitue une confrontation et une humiliation à nos glorieuses forces armées révolutionnaires du peuple, qui peuvent les mettre dans une situation d’impossibilité d’accomplir leurs devoirs constitutionnels ».
L’opposition guinéenne exige que l’assemblée populaire nationale soit entendue sur la force de la CEDEAO dans le pays.
Les parties demandent encore que l’Assemblée populaire nationale (ANP) soit entendue sur la question et appellent les forces armées à être « forts et vigilants », pour défendre leur honneur et leur serment.
La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement Fernando Vaz a confirmé la présence de troupes écoresponsables dans le pays, et a admis que la question ne rencontre pas un consensus national.
Dimanche Simon Pereira
C’est la troisième fois qu’une force de la CEDEAO est déployée en Guinée-Bissau. Le premier était en 1998, lorsque le conflit politico-militaire a ravagé le pays, puis entre 2012 et 2020, après le coup d’État du 12 avril, il y a 10 ans.
La société civile est un décramatique
Pour ne pas s’être occupé de la première fois que la force ouest-africaine est venue en Guinée-Bissau, Malam Braima Samb ú, leader du Mouvement national de la société civile, pour la paix, la démocratie et le développement, dédramatise la situation : « À notre avis, la prochaine de la force de la CEDEAO réside dans notre intégration [na] sous région], parce que ce n’est pas la première fois que la force CECO vient en Guinée-Bissau. Ce qu’il faut c’est affronter la situation avec normalité et travailler à la stabilisation du pays, le pays a besoin de stabilité et de développement. »
À son tour, l’analyste politique Jamel Handem, entendu par DW Africa, met en garde sur les conséquences politiques de la présence militaire environnementale dans le pays : « L’arrivée des troupes étrangères ne peut qu’entraîner une intensification des conflits politiques et les débuts de po sitions concernant la présence d’une force qui est complètement étrange à Les guinéens. « Nous marchons vers la situation à haut risque de conflit politique en Guinée-Bissau. «