Le parti Union for Change est contre la dissolution du Parlement ordonnée par le président de la République et estime que l’Assemblée populaire nationale a encore son mot à dire.
Plus de 24 heures après que le président de la République, Umaro Sissoco Embaló, ait dissous l’Assemblée populaire nationale, le pays continue d’attendre la nomination de nouveaux membres du gouvernement. Les seules garanties laissées par le chef de l’État sont les séjours dans l’exécutif du premier ministre Nuno Nabiam et du vice-premier ministre Soares Samb ú.
L’avocat Cabi Sanhá attire l’attention sur les limites du prochain gouvernement, qui ne comptera pas sur la supervision du Parlement : « Le prochain gouvernement devra remplir ses fonctions en termes de gestion actuelle du pays », explique l’exp ert dans la déclaration commence à DW Africa.
« Même au niveau du budget [Général d’État], qui est l’un des plus importants instruments du gouvernement, il faudra le faire par douzième, il ne peut, en fait, dépasser cette limite qui n’est que la gestion des affaires courantes du c Pays. »
La décision d’Umaro Sissoco Embaló de dissoudre le parlement guinéen est toujours en cours d’analyse par les partis politiques. Selon plusieurs observateurs, les conséquences politiques sont imprévisibles.
Les « choix » de la Guinée-Bissau selon Sim Bes Pereira
Le Parti du Renouveau Social (PRS), qui depuis le début s’est montré contre la chute de l’Assemblée Populaire Nationale, reste silencieux.
Le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC, vainqueur des dernières élections législatives, mais actuellement dans l’opposition) continue, pour le deuxième jour consécutif, dans de longues réunions, après quoi il devra le communiquer sa position par rapport à la crise politique en Guinée-Bissau.
L’Union pour le changement (UM), l’un des six partis ayant un siège parlementaire, ne reconnaît pas la décision prise lundi (16.05) par Umaro Sissoco Embaló.
« Les actes de ce président élu ne sont pas valables pour les autorités et la population, car il n’est pas un président investi par l’Assemblée populaire nationale », affirme Armindo Handem, secrétaire permanent de l’UM.
« Nous devons attendre de voir comment les choses vont se passer, car en principe, l’Assemblée populaire nationale devra prendre la parole, pour voir si elle accepte ou non qu’un président élu dissout une assemblée, qui est une autorité juridique et constitutionnelle y Un esprit valide », a-t-il ajouté.
Les élections ont vraiment lieu en décembre ?
Ce mardi, le président guinéen a rencontré des membres du gouvernement en l’absence du premier ministre Nuno Nabiam, qui est hors du pays.
Sortie de la réunion, Augusto Gomes, leader de l’Assemblée du Parti populaire-démocratique uni (APU-PDGB), une formation politique dirigée par Nabiam, s’est montré en faveur de la dissolution de l’Assemblée populaire nationale.
« Nous, en tant que parti qui militants pour la paix, pour la compréhension et l’approche politique, suivons toujours une décision souveraine de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, en tant que premier magistrat du pays, dans sa relation avec les institutions s o f la République », a déclaré Augusto Gomes.
En dissolvant l’ANP, le président de la République a appelé à des élections législatives anticipées pour le 18 décembre.
Le Mouvement national de la société civile, pour la paix, la démocratie et le développement a regretté la chute du Parlement, mais a déjà les yeux fixés sur la législation.
Dans un communiqué, l’organisation a exhorté « le nouveau gouvernement [qui n’a pas encore été nommé] à tout faire pour que les élections aient lieu à la date prévue » et a demandé « que le carnet électoral pour la prochaine élection [législative] ns incluent tous les citoyens ayant une capacité électorale active jusqu’au jour du scrutin.
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