Tunis (dpa) – L’organisation des Nations Unies por l’alimentation et l’agriculture (FAO) a ajoute sa voix aux appels renouvelés en faveur de l’élimination du travail des enfants dans l’agriculture, lors de la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, qui se déroule cette semaine en Afrique du Sud.
Elle appelle tous les acteurs des systèmes agroalimentaires à jouer un rôle actif pour mettre fin à ce travail. « Le travail des enfants dans l’agriculture est un problème intersectoriel qui nécessite une solution intersectorielle », a annoncé l’Organisation. « En Afrique subsaharienne, 4 enfants sur 5 travaillent pendant de trop longues heures, effectuant des travaux lourds et dangereux dans les domaines de la culture, de l’élevage, de la sylviculture, de la pêche et de l’aquaculture », a-t-on ajouté.
Plus de 15 millions d’enfants travailleurs en Afrique subsaharienne
Dans cette partie du monde, le nombre d’enfants travailleurs a augmenté de plus de 15 millions entre 2016 et 2020. Il y a désormais plus d’enfants qui travaillent en Afrique subsaharienne que dans les autres parties du reste du monde réunies. En marge de la conférence, la FAO a lancé une nouvelle publication, qui est le résultat d’un inventaire examinant les activités de l’Organisation pour lutter contre le travail des enfants dans l’agriculture dans cinq pays africains.
Le secteur de l’agriculture représente plus de 70 pour cent du travail des enfants dans le monde, soit 112 sur 160 millions, rappelle la même source. La forte prévalence du travail des enfants dans l’agriculture s’explique par la pauvreté, l’informalité et les stratégies de survie familiale. La 5e Conférence mondiale s’est tenue pour discuter les bonnes pratiques, identifier les lacunes et les mesures urgentes à prendre contre le travail des enfants. L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a rappelé qu’il ne restait que trois ans pour atteindre l’objectif d’élimination du travail des enfants d’ici 2025.