Tunis (dpa) – Avec un capitale modique de 30 euros, la Guinéenne Oumou Koultoumy Diallo, à peine 24 ans, a franchi le pas de l’entrepreneuriat, en créant une start-up spécialisée dans la transformation agroalimentaire basée à Conakry. Lancée en 2020, la start-up commercialise des amuse-bouches, des jus ainsi que des biscuits de baobab et de tamarin noir sous la marque « Toumy’s FOOD ».
« Nous proposons des produits locaux qui sont fabriqués de façon 100 pour cent naturelle. Ils ne contiennent ni colorants ni conservateurs. Nos produits phares restent les biscuits de tamarin noir et de baobab qui sont très appréciés par nos clients », déclare Oumou dans un entretien accordé à la dpa. « Ces biscuits renferment plusieurs vertus nutritionnelles. Ils sont très riches en vitamines C, B1 et B6 ainsi qu’en magnésium et en fibres alimentaires », indique-t-elle encore. Titulaire d’une maîtrise en management et passionnée par le marketing, Oumou a toujours eu la fibre commerciale. Depuis toute petite, elle commercialisait des friandises qu’elle fabriquait elle-même et savait déjà qu’elle souhaitait devenir entrepreneure dans le secteur agro-alimentaire.
Si elle a choisi ce secteur c’est dans l’optique de proposer à la population guinéenne des aliments sains et de permettre aux fruits et légumes qui pourrissent dans les marchés, d’avoir une plus longue vie. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les pertes d’après-récolte peuvent atteindre jusqu’à 40 pour cent pour les fruits et les légumes. Ces pertes seraient dues notamment à un manque de technologie et de connaissances limitées au niveau des chaînes d’approvisionnement et à de mauvaises infrastructures ainsi qu’à un financement inadéquat.
Comptant au sein de son équipe cinq employés directs, Oumou est d’aujourd’hui en quête des ressources afin de mettre en place une unité industrielle de transformation agroalimentaire. L’objectif affiché est d’accroître la production et de booster les ventes. « Je n’ai pas encore atteint mes objectifs car je manque d’équipements et d’un bon fond de roulement pour augmenter la production et couvrir toute la République de Guinée. Les ventes sont satisfaisantes mais nous pouvons et devons faire mieux », souligne la jeune femme.