La responsabilité a beau être partagée, le fondement c’est le système éducatif national, surtout au vu de l’ampleur de la catastrophe.
Le système éducatif national c’est, entre autres facteurs : la cohérence et la pertinence de la politique sectorielle, la part du budget national de développement allouée à l’Éducation, les programmes scolaires, l’attractivité du traitement salarial et le niveau des enseignants – malheureusement, c’est l’Etat lui-même qui oriente en troisième option vers l’enseignement –, la formation continue, les inspections pédagogiques inopinées des écoles et des enseignants, la qualité et le nombre des infrastructures scolaires, leur répartition géographique optimale ou non, la fin ou le maintien des classes sardines, la moralisation rigoureuse du système éducatif sur toute la ligne ou le laxisme habituel, un benchmarking avec les pays de la sous-région les plus avancés en matière d’éducation…
Il y a bien d’autres facteurs, que l’on ne peut citer ici exhaustivement. C’est aux spécialistes de le faire…
Néanmoins, il y a un facteur extrêmement important : l’enseignement fondamental. Avoir possédé un bon niveau au primaire et aux classes inférieures du collège est une condition déterminante pour le niveau de réussite personnelle aux niveaux plus avancés. D’où la nécessité pour l’État et l’enseignement privé d’un investissement financier, matériel, technique, pédagogique et humain conséquent pour les cycles allant de la maternelle à la huitième…
Au demeurant, si l’on parfait le système éducatif, la responsabilité des échecs scolaires (inévitables partout dans le monde) sera moins imputable à l’État. Elle le sera davantage aux élèves, aux parents ou à d’autres facteurs exogènes.
Si l’arbre est bon, les fruits seront bons. Un mauvais arbre ne saurait produire que de mauvais fruits, jamais de bons. On doit l’arracher et le jeter au feu, a dit un grand prophète.
Par Albassirou Diallo