Arrivé au pouvoir le 05 septembre 2021 par un coup de force militaire, le comité national du rassemblement pour le développement commence à créer des doutes à travers son programme politique.
Dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya, le comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) est à la tête de la république de Guinée depuis plus d’un an. La gestion gouvernementale suscite des questionnements notamment au tour du calendrier électoral et la politique anti-corruption sur les anciens dirigeants.
Pour la population et les leaders d’opinion, les promesses tenues lors du premier discours après le putsch qui a mis fin au pouvoir d’Alpha Condé président démocratiquement élu en 2010 doivent être la ligne de conduite pour sortir le pays dans l’ombre.
« Le peuple de Guinée était dans la souffrance, on est là pour apporter le bonheur dont il a toujours rêvé » disait le président du CNRD.
Après un long moment sans que le bonheur promis ne soit réalisé. C’est la souffrance qui s’accentue de plus belle. L’équilibre qui caractérisait les foyers s’est rompu brutalement. Au lieu de l’espoir annoncé, les populations sont confrontées au désespoir.
Un programme moins réfléchi a été mis en œuvre, cela commence à entrainer un bouleversement social. Des milliers de fonctionnaires sont mis à la retraite sans dispositions.
Colonel Mamadi Doumbouya et ses hommes ont accusé l’ex Président Alpha Condé d’être la cause des problèmes qui retardent le développement de la Guinée. Aujourd’hui cette junte a réduit au silence tous les partis politiques et organisations qui défendent la constitution.
Le discours du 5 septembre 2021 commence à perdre son sens car le dire et le faire sont opposés. La Guinée risque de retomber dans le gouffre du retard économique et social. L’organisation des élections le plus rapidement possible est la solution.
Mamadou Bobo Barry