C’est une histoire rocambolesque sur un cas de vol d’une importante somme d’argent qui oppose des membres d’une même fratrie depuis plusieurs mois.
Après nos enquêtes, contrairement à la première version développée, l’histoire est déjà pendante devant la justice. La première comparution des prévenus a eu lieu le 28 juillet dernier avant d’être reprogrammée pour le mois de septembre pour la comparution de nouveaux impliqués, cités par la défense qui n’est autre qu’une tante (avec son fils en cavale) qui a cruellement abusé de la confiance de son neveu ( le fils de sa grande sœur de lait).
La vraie version des faits après recoupement,
Édouard Koundouno, entrepreneur et co-gérant d’un groupement d’entreprises (propriétaire du coffre fort) évoluant dans le domaine des BTP est, avec son partenaire, la victime dans cette affaire.
Il a eu la maladresse de confier une forte somme d’argent à sa petite maman, Fanta Kamano, sur insistance de celle-ci, au mois d’octobre 2021. Par crainte de se faire dérober, Édouard Koundouno, ne faisant ombre d‘aucun doute à l’égard de sa tante, s’est exécuté manu militari, heureux de trouver protection sous le giron de celle qu’elle appelle affectueusement tantie. Il a fait déposer le coffre-fort au lieu indiqué par sa petite-maman. Quelques jours après, Édouard en personne vient sortir 2 milliards de francs guinéens, à la demande de la direction, pour faire face aux obligations de leur groupement d’entreprises engagé dans des projets de constructions d’infrastructures à Conakry et à l’intérieur du pays en vue de respecter les délais contractuels.
Quelques temps après, une des sœurs de la victime partie chercher ses effets personnels, au domicile de dame Fanta Kamano, a signalé la disparition du coffre-fort sans aucune casse.
Aussitôt informé, Édouard s’est transporté en catastrophe sur les lieux avant de convoquer sa tante Fanta et son cousin, Tamba Soye Kamano communément appelé BIG, en service à la direction générale des impôts, pour tirer l’affaire au clair. Une fois sur les lieux, la tante de la victime, gardienne du coffre-fort crie déjà à un complot visant à salir son honneur et à lui faire passer pour une voleuse alors que sa volonté était de protéger un fils, a-t-elle dit en présence des membres de sa famille, réunis pour la circonstance.
Au fil des enquêtes, il a été effectivement révélé que la tante Fanta Kamano, a supervisé l’opération d’enlèvement du coffre-fort avec l’aide de son fils Big et plusieurs autres jeunes dont Jean Irandouno, beau frère de BIG et un certain Ousmane Soumah qui ne sont plus vus dans le quartier depuis plusieurs mois.
D’enquête après une autre, après l’intervention des membres de la famille, BIG, le fils de la petite-maman de la victime reconnait avoir pris le coffre-fort mais déclare utiliser une partie importante de l’argent et ne pas vouloir révéler l’identité de ses coauteurs et complices.
Il promet devant l’assistance familiale de rembourser la partie restante du butin dérobé.
Par ailleurs, nos enquêtes nous ont également permis de découvrir que Fanta Kamano et son fils ont acquis des propriétés à Lambangni, à Manéyah et à Dubréka. Elle est entrain d’aménager un spa de haut standing à Lambangni-marché et pendant ce temps, le BIG dont nous avons retrouvé les traces dans des centres de loisirs à Dubréka, à Bel-Air, à Coyah, allie avec sa compagnie bombances et fêtes. Il a célèbre en grande pompe l’anniversaire d’une de ses maitresses la semaine écoulée à la maison blanche à Coyah.
Se sentant trahi par sa petite-maman et son cousin, Édouard, et le groupement d’entreprises propriétaire des fonds, décident de porter l’affaire devant la justice au regard du refus catégorique de sa tante de résoudre le problème. C’est elle qui est aux manettes.
Une information judiciaire a été ouverte et la dame a été retenue en garde à vue à la Gendarmerie après audition avant d’être déférée devant le juge pour vol et abus de confiance.
La fabrication des victimes et le désigné-accusé pour étouffer l’affaire après l’échec de la médiation familiale
Malgré les sollicitations de la famille auprès de dame Fanta Kamano et de son fils Big pour restituer l’argent volé, les deux ont refusé de coopérer. Elle aurait plutôt organisé la fuite de son fils, Tamba Soye Kamano avec qui elle est en contact, pour éviter que celui-ci ne craque et ne les dénonce sous le coup de l’interrogatoire.
Pour noyer le poisson en essayant de détourner le débat, Fanta Kamano fabrique et désigne une victime : Richard Kamano, ancien Directeur national du Budget, son frère du coté paternel, avec qui elle a des comptes à régler. Elle active alors son réseau en contactant des bras longs pour lui faire porter la charge de la propriété de l’argent. Le seul péché de Monsieur Kamano aurait été d’avoir coaché Edouard au détriment de ses enfants.
En voulant le mettre maladroitement au centre de cette affaire, l’objectif de Fanta Kamano était de dissuader Edouard à saisir la justice.
La tante de la victime qui a des rapports difficiles avec Richard Kamano depuis près d’une dizaine d’années aurait juré sur tous les toits de le faire couler avec cette affaire. Elle met sa menace à exécution en profitant de la période pour indexer son « désigné responsable » auprès des services de renseignements.
Un artiste, membre de la famille, qui a également bénéficié de l’argent dérobé et qui se trouve actuellement à l’étranger fait courir la même calomnie auprès de ses amis hauts perchés pour exposer une simple victime qui n’est coupable que de par sa proximité avec Édouard et son refus d’intervenir dans le problème.
La division familiale
A en croire nos propres enquêtes menées auprès des sages de la communauté kissi de Guéckédou, c’est un problème interne à la famille qui ne date pas des fils actuels. La rivalité est profonde avec un ego démesuré.
Selon eux, aucune médiation ne pourra arrêter cette déchirure et la justice ne viendra qu’aggraver leur cohabitation.
Le grand étonnement ?
Pour la plupart des gens approchés, ils se disent être déçus de la tournure de cet événement qui ne fera qu’exposer la famille alors que Édouard s’est toujours montré disponible pour sa petite-maman après avoir vécu durant plusieurs années sous le toit de cette dernière.
Les deux questions à se poser:
Pourquoi vouloir coûte que coûte incriminer Richard Kamano alors qu’il n’est ni témoin, ni propriétaire du coffre-fort en question ?
Lui qui a une mésentente ‘’parfaite’’ avec sa sœur Fanta, peut-il commettre l’erreur de confier son trésor à cette dernière quelle que soit la crainte qui l’anime ?
En attendant l’épilogue de ce feuilleton, il était important de rétablir cette vérité.
Des tentatives de corruption qui ont été faites en faveur du pool d’enquêteurs de la rédaction ont été vaines.
Source : www.lerevelateur224.com.