L’arrogance est pour le pouvoir ce que le cancer est pour l’organisme. Dès qu’il s’installe dans un des organes principaux, il affecte l’ensemble du système. Dans la plupart des cas, l’apparition des symptômes est synonyme de phase critique. À ce moment, le seul traitement possible est celui qui permet de retarder l’échéance fatidique irréversible.
En fait, la meilleure gestion du pouvoir requiert compétences, sagesse, rigueur, discipline et humilité. C’est pourquoi, ceux qui réussissent le mieux dans cet exercice sont ceux qui savent le partager intelligemment pour créer les équilibres nécessaires à sa stabilité et son efficacité.
Même le candidat qui remporte seul les élections, ce qui est rare, ne peut gouverner sans un minimum d’inclusivité et de consensus. À plus forte raison une junte militaire dont le rôle et la vocation ne sont pas la gestion du pouvoir politique.
Généralement, l’amateurisme et le manque de grandeur créent un complexe auprès de ceux qui gouvernent par arrivisme et opportunisme. Cela se traduit par l’allergie à la critique, le manque de retenue, la violence et la suffisance dans les actions.
Ils sont plus à l’aise avec les courtisans qu’avec ceux qui leur disent ce qu’ils doivent entendre. Pour eux, tous ceux qui ne mangent pas dans leur main pour obéir à leurs caprices, deviennent de facto des ennemis à combattre. Alors que ce ne sont pas tous les citoyens qui sont affamés et versatiles pour des postes, de l’argent et des privilèges du pouvoir.
Aliou BAH
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