En Allemagne, où les rentrées sont étalées en fonction des Länder, des millions d’enfants ont déjà repris le chemin de l’école. À Berlin, les classes ont rouvert il y a une semaine. Mais pas pour plusieurs centaines d’enfants de réfugiés, confrontés à une pénurie de professeurs.
Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
La population de Berlin augmente, et avec elle le nombre d’écoliers. Depuis des semaines déjà, la municipalité s’inquiète d’une demande en hausse, de classes surchargées, d’un manque de locaux et de professeurs.
La situation est particulièrement tendue pour les enfants de réfugiés ne parlant pas allemand, scolarisés dans des classes dites « de bienvenue », où ils apprennent d’abord la langue avant d’intégrer le cursus régulier. À la rentrée, 50 nouvelles classes de ce genre ont ouvert dans la ville. Pourtant, le nombre de places est insuffisant dans presque tous les districts.
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À Pankow, dans le nord de Berlin, 330 élèves de primaire, dont 180 petits Ukrainiens, sont ainsi toujours dans l’attente d’une place en classe, une semaine après la rentrée. Plus à l’est, à Marzahn, 300 élèves sont sur liste d’attente. Une catastrophe pour ces enfants ayant fui leur pays.
La municipalité sur la sellette évoque l’extrême mobilité des familles ukrainiennes, ainsi que les arrivées permanentes en provenance de Syrie ou d’Afghanistan qui n’auraient pas permis de planifier correctement la rentrée. Il lui faut trouver dans l’urgence des enseignants et des locaux adaptés.
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