Tunis (dpa) – La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a accordé à la Tunisie un prêt de 150 millions d’euros pour financer les achats internationaux de blé tendre, de blé dur et d’orge, ce qui représente 15 pour cent des besoins de consommation annuels de ce pays. Ce financement a été alloué sous forme de prêt souverain garanti à l’Office des Céréales (ODC), un organisme qui relève du ministère tunisien de l’Agriculture. L’ODC est chargé de l’achat aux niveaux national et international, du stockage, de la vente et de la distribution du blé en Tunisie.
Cet organisme bénéficiera également de l’assistance technique de la BERD à travers une subvention de deux millions d’euros afin de soutenir la réforme du secteur céréalier. L’objectif est de mettre en œuvre un plan d’action permettant de remédier aux déficiences structurelles actuelles du secteur et la libéralisation progressive des importations de céréales, a expliqué la BERD, ajoutant que la Tunisie importe chaque année les deux tiers de ses céréales. La guerre en Ukraine a fortement réduit la capacité du pays à exporter des céréales et a provoqué des ruptures d’approvisionnement en céréales dans le monde ainsi qu’une envolée des cours mondiaux des produits de base hors métaux, a-t-on rappelé.
Cela affecte directement les pays de la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen, dont certains comptent parmi les principaux importateurs mondiaux de blé. La Tunisie, fortement dépendante des importations de céréales, est particulièrement vulnérable à ces perturbations. En 2021, elle a réalisé 60 pour cent de ses importations de blé tendre et 66 pour cent de ses importations d’orge avec respectivement la Russie et l’Ukraine, selon la Banque mondiale (BM). Le pays devrait importer 2,6 millions de tonnes de blé et d’orge, en 2022.