La junte militaire au pouvoir en Guinée-Conacri a qualifié aujourd’hui les déclarations du président en exercice de la CEDEAO de « mensonges grossiers » et l’a accusé de faire « diplomatie marionnette ».
« Les mensonges et commentaires grossiers qui ressemblent à l’intimidation sont aujourd’hui des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas leur auteur et qui ternissent en même temps la marque de commerce de la CEDE « Nous ne pouvons pas supporter cette honte », a déclaré, dans une vidéo adressée à l’agence de presse AFP, le colonel Amara Camará, l’une des figures de la junte militaire et secrétaire général de la prétendue présidence de transition.
« Nous ne sommes pas dans une relation de marionnette ou de « spectacles de réalité », a-t-il ajouté.
Le Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEADEAO) et chef de l’État de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló a déclaré mercredi (21.09), dans un entretien avec RFI et France24, qu’il avait déjà prévenu la militante junte goudron en pow er en Guinée-Conacri pour la possibilité de s’imposer « sanctions lourdes » si elles persistaient pendant la période de transition de 36 mois au lieu de 24 mois, comme défendu par l’organisation.
« Sales mensonges »
En juillet, le président en exercice de la CEDEAO a affirmé avoir convaincu la junte militaire, arrivée au pouvoir par un coup d’État, en septembre 2021, de réduire à 24 mois la période de transition du pouvoir pour les civils, mais les autorités n’ont jamais confirmé qu’elles sont Garde 36 mois.
« J’étais en Guinée-Conacri. Nous nous sommes disputés. Nous sommes parvenus à un consensus [selon lequel] nous ne pouvons pas aller au-delà de 24 mois », a réaffirmé Umaro Sissoco Embaló, président de la Guinée-Bissau, un pays frontalier avec la Guinée-Conacri.
Le colonel Amara Camará a affirmé dans la vidéo que cet accord est « un mensonge ».
Selon le chef de l’État, si la junte militaire maintient les trois ans, il y aura des sanctions « vraiment lourdes ».
Les dirigeants de la CEDEAO doivent se réunir aujourd’hui à un sommet en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, avec la situation dans plusieurs pays de la région à l’ordre du jour.
Depuis 2020, la région de la CEDEAO a été témoin d’une vague de coups d’État, à savoir au Mali, en Guinée-Conacri et au Burkina Faso et, alarmée par le risque d’infection pour d’autres pays de la région, a augmenté la médiation et la pression pour que les règles ne puissent que pouvoir au c ivils dans ces pays.
Le conseil Guinée-Conacry s’est tenu solidaire avec le Mali et a maintenu les frontières ouvertes lorsque la CEDEAO a imposé un grave embargo commercial et financier au Mali en janvier pour sanctionner le plan du conseil de rester au pouvoir pendant encore cinq ans.
Les sanctions ont déjà été levées, mais le Mali et la Guinée Conacry restent suspendus des organes de la CEDEAO.
Source : DW