Ce programme novateur permettra entre autres d’augmenter la productivité agricole grâce à une agriculture intelligente face au climat.
Tunis (dpa) – Le Niger a lancé dans la région de Tahoua (Sud) les activités de la première phase du Programme de résilience des systèmes alimentaires (FSRP) en Afrique de l’Ouest. Financée par la Banque mondiale (BM) à hauteur de 330 millions de dollars, cette phase (2022-2026) concerne également le Burkina Faso, le Mali et le Togo. Au Niger, outre Tahoua, le FSRP sera aussi déployé dans trois autres régions : Diffa, Tillaberi et Zinder (Sud), rapporté par l’Agence nigérienne de presse (ANP). Il bénéficiera à plus de 600 000 personnes dont plus de 240 000 femmes, at-on affirmé.
Le FSRP est initié par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Comité permanent inter-États de lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole ( CORAF ). Il a été conçu pour renforcer la capacité de la sous-région à faire face à l’insécurité alimentaire à travers une approche systémique régionale, selon la CEDEAO. Ce programme novateur permettra simultanément d’augmenter la productivité agricole grâce à une agriculture intelligente face au climat, de promouvoir les chaînes de valeur et le commerce intra-régionaux et de renforcer les capacités régionales de gestion des risques agricoles, d’après la même source .
La deuxième phase du programme incluant le Tchad, le Ghana et la Sierra Leone est dotée d’un budget de 315 millions de dollars. Les deux phases du FSRP bénéficieront à 4,35 millions de personnes en Afrique de l’Ouest. Dans cette région, des chocs multiples, provoqués par le changement climatique et la dégradation de l’environnement, les faiblesses des marchés alimentaires, les conflits, les répercussions de la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont encore aggravé l’insécurité alimentaire, selon un responsable de la CEDEAO.